Lors d'une rencontre-débat autour de l'auto-réhabilitation des maisons en état de dégradation, tenue jeudi à Oran, l'implication de la population de Haï Sidi El-Houari dans la préservation de leurs habitations, a été débattue. Le vice-président de l'association «Santé Sidi El-Houari» (SDH), organisatrice de cette rencontre, a annoncé «qu'un chantier-pilote de réfection et de réhabilitation a été lancé dans une maison-témoin à ce quartier populaire, pour montrer un modèle de ce genre d'entreprises». Il a indiqué que «l'objectif de cette démarche est d'associer les membres d'une même famille aux travaux de réhabilitation à l'intérieur de leurs maisons, ceci avec l'encadrement de techniciens de l'association SDH et les compagnons bâtisseurs». Ces derniers sont des Français, en séjour de formation de trois semaines à Oran, dans le cadre d'un projet de jumelage entre les villes Oran-Bordeaux. Le représentant de l'association SDH a fait savoir que «des étudiants en architecture adhérents à l'association «Bel Horizon» sont également associés à ce projet». En marge de cette rencontre, un film sur «le vieil Oran», réalisé par SDH, a été projeté. Cet ouvrage met en exergue le riche patrimoine architectural et historique de ce quartier, son état actuel, tout en abordant des solutions préconisées par les techniciens pour prendre en charge la réhabilitation du vieux bâti. Il a été suggéré, lors des débats, la tenue de journées similaires avec le mouvement associatif pour sensibiliser d'autres familles à l'auto-réhabilitation de leurs maisons et la formation des jeunes pour renforcer les chantiers à lancer.