L'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih, a souligné vendredi à Paris : «la détermination des pouvoirs publics à obtenir le retrait de l'Algérie de la liste des pays dits à risques, induisant un renforcement du contrôle des passagers au niveau des aéroports». Au cours d'une conférence de presse, il a estimé que «l'inscription de l'Algérie sur cette liste est une mesure discriminatoire. Nous ne comprenons pas comment on a singularisé l'Algérie, alors que les autorités françaises se sont félicitées de la qualité de la coopération bilatérale en matière de sécurité et de lutte anti-terroriste». Après le récent entretien qu'il a eu avec le secrétaire général du Quai d'Orsay à ce sujet, M. Sbih a indiqué que «la partie française a pris la mesure de la détermination de l'Algérie à obtenir son retrait de cette liste». Sur les relations algéro-françaises, l'ambassadeur a refusé de parler de crise. Il a précisé «qu'il y a une crispation sur certaines questions sensibles comme celles du diplomate Mohamed Ziane Hasseni, des moines de Tibhirine qui a été instrumentalisée, l'inscription de l'Algérie sur cette liste des pays dits à risques». Concernant l'affaire du diplomate Hasseni, l'ambassadeur d'Algérie en France a indiqué que «l'affaire est entre les mains de la justice. Nous savons que notre diplomate est innocent et nous attendons un non lieu définitif». Par ailleurs, M.Sbih a souligné que «les autorités algériennes n'ont jamais refusé de recevoir le ministre français des Affaires étrangères». Il précisera que «M. Bernard Kouchner devait effectuer une visite en Algérie le 18 janvier dernier, à l'invitation de son homologue, M. Mourad Medelci. C'est le ministre français qui a demandé son report». Il soulignera qu'il n'y a jamais eu de report de la visite du président Abdelaziz Bouteflika en France, car aucune date n'a été fixée pour cette visite».