Selon des économistes, les immigrants investisseurs au Canada génèrent «une contribution économique de l'ordre de deux milliards de dollars par année». Et c'est pour mieux développer cette industrie nouvelle vague, que «le Canada devrait songer sérieusement à élargir son programme d'immigrants investisseurs», soutiennent des économistes. Dans le détail, on estime les retombées économiques de chaque immigrant investisseur à un montant variant entre 770.000 et 800.000 dollars en moyenne annuelle et par famille. Le Canada reçoit environ 2.500 immigrants investisseurs chaque année. La plus grande partie de ces retombées - environ 720.000 dollars- découle des dépenses effectuées pour acquérir des biens durables, que ce soient des actifs personnels ou d'entreprise. À cela s'ajoutent des «avantages indirects» pour les milieux d'affaires qui peuvent atteindre jusqu'à 30.000 dollars par immigrant investisseur, précise-t-on. À travers ces quelques éléments d'appréciation, il est clair que le Canada ira plus de l'avant pour non seulement consolider les acquis- mais aussi et surtout- les développer. D'autant plus que les plateformes s'y prêtent à merveille dans le secteur des petites et moyennes entreprises. De plus, les gouvernements tirent quelque 45.000 dollars du «prêt» que chaque immigrant investisseur doit consentir à l'État en s'installant au pays. En fait, les participants au programme doivent verser 400.000 dollars à Ottawa ou à Québec, somme qu'ils récupèrent, sans intérêts, au bout de cinq ans. Les économistes ont calculé que ce «prêt» représentait une valeur d'environ 45.000 dollars pour l'État, une fois déduits les coûts de gestion du programme. À Montréal, 49% de la population sont composés d'immigrants. Cette année, le ministère de l'immigration prévoit que près de 55.000 nouveaux résidents permanents s'installeront au Québec. L'étude de la ville de Montréal, basée sur les données cumulées par Statistiques Canada lors du recensement de 2006, démontre que près du tiers des Montréalais sont immigrants. Si on ajoute les résidents dont au moins un des parents est né hors du pays, c'est près de la moitié de la population montréalaise qui est immigrante. En 25 ans, le nombre d'immigrants a augmenté de 64%. D'ailleurs, près de 87% des immigrants du Québec habitent dans la grande région métropolitaine. Sur la base de cette riche expérience, les spécialistes en statistiques soulignent d'ores et déjà que le renforcement de l'Immigration semble très positif dans un avenir pas très lointain. Montréal moitié-moitié Pour les années 2030, les statistiques laissent entrevoir que la population née à l'étranger devrait représenter, au bas mot, le quart de la population du Canada, selon Statistiques Canada. Pour la même période, on parle déjà de 26% alors que pour seulement Montréal, on estime cette population à 30% pour 2031. Dans ce qui est communément appelé les minorités visibles, elle devrait se situe entre 29 et 32%. À Montréal, près d'une personne sur trois (31%) serait issue d'une minorité visible en 2031. Alors que les Sud Asiatiques incluant les Chinois, devraient constituer les groupes les plus importants dans les grandes régions métropolitaines de Toronto, en Ontario, et de Vancouver en Colombie britannique d'ici 2031, c'est plutôt la population arabe qui devrait connaître la croissance la plus soutenue à Montréal. C'est la Colombie-Britannique qui reçoit la plus grande proportion des immigrants investisseurs du Canada, soit 49%. L'Ontario suit avec 23%, puis le Québec, avec 22%. Au Québec, 46% des fonds des immigrants investisseurs dans des PME qui n'ont pas de liens avec l'immigrant investisseur, 44% vont aux institutions financières qui font du recrutement à l'étranger, 4% sont versés dans un programme visant à intégrer les immigrés et les minorités visibles dans la population active, alors que 1% revient au ministère québécois de l'Immigration. Dans les autres provinces, les fonds sont consacrés à diverses initiatives de développement économique. Établi en 1986 et modifié en 1999, le programme a permis jusqu'ici à 132.000 personnes d'immigrer au Canada à titre d'investisseurs. Environ 74% d'entre eux sont de descendance chinoise: 29% provenaient de Chine continentale, 23% de Hong Kong et 22% de Taiwan. Le recensement de 2006 dénombre environ 350.000 immigrants d'origine arabe au Canada, dont 71.705 déclarent appartenir à ce groupe ethnique. Le groupe le plus important est issu du Liban, de l'Égypte, du Maroc, de la Syrie, de l'Iraq, de la Somalie, de l'Algérie, du Koweït, de la Tunisie, de la Jordanie, de l'Arabie saoudite, du Soudan et des Émirats arabes unis. Un plus petit nombre d'immigrants arabes sont originaires de Bahreïn, de Djibouti, de la Libye, de la Mauritanie, d'Oman, du Qatar et du Yémen. Actuellement, environ 49 % des membres du groupe ethnique arabe sont d'origine libanaise, 13 %, d'origine égyptienne, 6 %, d'origine maghrébine, 5 %, d'origine syrienne, 5 %, d'origine somalienne, 3 %, d'origine palestinienne et 2 %, d'origine irakienne.