Selon une étude réalisée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), quelque 77% des enfants algériens utilisent internet. Intervenant à l'occasion d'une rencontre organisée, lundi à Alger, par Kindi technologies, une société de services en ingénierie informatique créée en 2006 et activant à Ghardaïa, le vice-président de la Forem, Boukhadar Mohamed, n'a pas manqué de souligner les dangers que peuvent représenter la Toile sur les enfants en Algérie, d'autant, a-t-il précisé, que « ce moyen est, au regard de ses spécificités, difficilement contrôlable. » Après avoir indiqué que le nombre d'utilisateurs d'Internet est de 1,5 milliard d'internautes à travers le monde et le nombre de sites existant de 240 millions environ, l'orateur a noté que certains de ces sites constituent un danger certain pour les utilisateurs, à l'instar de ceux faisant l'apologie de la violence, du terrorisme, de la criminalité ou à contenu pornographique. Selon des statistiques fournies par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, le nombre d'utilisateurs d'Internet en Algérie est actuellement de 4 millions et il est attendu que celui-ci passe à 13 millions d'utilisateurs à l'horizon 2013. Pour le représentant de la Forem, l'objectif principal de cette journée était la sensibilisation des parents sur les dangers dont leur progéniture peut faire l'objet. Pour sa part, Bekkelli Al Amine, représentant de la société Kindi Technologies, a mis en exergue l'importance des nouvelles technologies, particulièrement Internet, et leur influence sur la population, notamment les franges les plus vulnérables, à leur tête les enfants. Dans le même contexte, les intervenants ont évoqué le dispositif annoncé par le gouvernement pour se prémunir contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication que sont le terrorisme, la pédophilie et les autres actes de criminalité liés à l'usage d'Internet. Il est à rappeler que le ministre Hamid Bessalah, avait indiqué que le flux d'informations émises et reçues par les internautes algériens passera par un filtrage centralisé. En termes plus clairs, cela veut dire que le gouvernement va recourir au contrôle de l'Internet algérien, selon des critères prédéterminés par ses soins.