L'Onusida et l'OMS s'inquiètent de l'accroissement de l'épidémie du sida dans le monde. La prévention et la sensibilisation des personnes à risque restent l'unique moyen pour freiner l'évolution de ce fléau, selon ces mêmes organisations internationales. L'enquête que vient de réaliser la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), à l'occasion de la célébration de la journée mondiale du sida, le 1er décembre, vient confirmer cette option. L'enquête en question avait pour objectif d'évaluer le niveau d'information et le degré de sensibilisation et de prévention du citoyen sur la lutte contre le sida VIH. Les premiers résultats de cette enquête montrent que 40% des jeunes interrogés se disaient très mal informés, contrairement à celle réalisée en 2000, où il a été signalé un taux de 51% qui se disaient mal informés. Cette enquête, qui a duré six mois (de juin à fin octobre 2006), dans dix wilayas du pays (Alger, Tizi Ouzou, Béjaïa, Laghouat, Annaba, Chlef, M'sila, Biskra, Ghardaïa et Bouira), a mis en exergue le manque d'information et de sensibilisation en matière de prévention contre le virus du sida et ses modes de contamination. Les résultats de l'étude révèlent que 38%, contre 40%, des jeunes sont mal informés sur les moyens de prévention et 38%, contre 20%, ne connaissent pas les modes de contamination par le virus du sida. Quant à 59% des personnes interrogées, les moyens d'information sont, selon eux, insuffisants pour atteindre les objectifs d'une stratégie de prévention. Les personnes interrogées ont répondu à un questionnaire de douze questions, dont celles relatives à l'utilisation de moyens de prévention. 36% d'entre elles utilisent les moyens de prévention, alors que 60% ne les utilisent pas. Ce qui représente 3184 personnes. Selon la Forem, cette nouvelle étude confirme la nécessité de faire plus d'efforts dans le domaine de l'information, de la sensibilisation et de la prévention. « Le rôle de la société civile est déterminant. Il appartient aux pouvoirs publics de l'aider et de mettre plus de moyens à sa disposition pour rendre son rôle plus efficient », signale la Forem. L'étude a, ainsi, porté sur un échantillon de 5317, dont 16% sont âgés de mois de 20 ans, 49% sont âgés entre 20 et 30 ans alors que 35% sont âgés de plus de 35 ans. Les personnes interrogées, dont 57% du sexe masculin et 43% du sexe féminin, préfèrent (56%) recevoir les informations en langue arabe sur le sida et 35% en langue française. Parmi ces personnes, 11,65% ignorent totalement ce qu'est la maladie.