Un nouveau code de l'Information est en gestation au Gouvernement et ce, suite à une directive du président de la République. Ce plan -qui se veut exhaustif touchera les lois régissant la publication, la publicité, l'audiovisuel et les sondages verront également le jour pour corriger toutes les incohérences constatées. Azzedine Mihoubi, Secrétaire d'Etat, chargé de la Communication, a déclaré hier que la révision du Code de l'information «n'est plus un choix, mais une exigence». Cette révision se fera, selon lui, avec le concours de toutes les composantes de la presse algérienne. Toutefois, le Secrétaire d'Etat, déplore l'anarchie qui affecte le monde des médias. «Le champ médiatique national n'est pas organisé comme il se doit et il n'existe pas d'organisations assez représentatives avec lesquelles on pourrait échanger les points de vue sur les différents aspects en relation avec le secteur». Pas d'ouverture du champ audiovisuel Toutefois, Azzedine Mihoubi avance qu'«en dépit de cela, nous nous emploierons à mettre en place les mécanismes adéquats pour permettre la participation du maximum de concernés à l'élaboration du nouveau texte». Pour ce responsable de la Communication, «la révision de ce code est imposée par les développements ayant imprégné, ces dernières années, la société algérienne et le monde, notamment avec l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication», ajoutant que le nouveau code «consolidera les acquis contenus dans le texte actuel». En extrapolant, il n'y aura pas d'ouverture de l'audiovisuel, pas de cartes de presse et pas d'abrogation des lois régissant les délits de presse qui peuvent aller à plusieurs années de prison ferme. En revanche, des mesures coercitives seront arrêtées pour lutter contre les publications, surtout celles cybernétiques, aptes à véhiculer, selon le représentant de l'Etat, «la rumeur» et l' «intox». Interrogé sur la carte de presse, Azzedine Mihoubi a répondu qu' «il s'agit là d'un point qui sera inclus dans le nouveau code de l'information», sans dire plus. Le secrétaire d'Etat a aussi déclaré que la presse en ligne (Internet) a «besoin d'être organisée». «Notre ambition est de consolider le professionnalisme et la modernisation de la presse nationale et, par conséquent, consacrer le droit du citoyen à l'information», a-t-il précisé. Il déplora également le manque, ces dernières années, d'éthique et de déontologie dans certains écrits de presse, dû, en premier lieu, à l'absence d'un Conseil de déontologie, selon lui. Il revient également sur le développement du champ audiovisuel, en déclarant que «l'ouverture du champ audiovisuel reste tributaire de l'existence d'un environnement adéquat». Azzedine Mihoubi s'est targué des efforts de son département consentis pour le développement du secteur, se félicitant que l'Algérie dispose, actuellement, du plus grand réseau de radios locales aux plans arabe et africain ; s'agissant du processus de numérisation de la télévision nationale. On apprendra aussi qu'une journée d'étude sera organisée le 22 avril à Alger pour traiter, notamment, de l'avenir de la presse écrite en Algérie.