Effet immédiat de la LFC 2009 et la loi de finances 2010 : les factures des importations des produits alimentaires, des médicaments et des véhicules ont substantiellement baissé au 1er trimestre 2010, par rapport à la même période de 2009. Le gouvernement a gagné, semble-t-il, son pari. Selon les observateurs externes, la baisse sera plus importante et touchera dans les mois à venir, d'autres produits. Les factures de semoule, farine, lait et dérivés et les viandes ont enregistré des baisses plus au moins importantes, entre autres produits. D'après le bilan trimestriel du Centres des statistiques (CNIS) relevant des Douanes algériennes, les importations alimentaires ont ainsi baissé de 11,1 % en s'établissant à 1,55 milliard de dollars contre 1,75 milliard de dollars à la même période de 2009, soit une baisse de 194 millions de dollars. Les viandes, le lait et dérivés, les céréales (semoule et farine) ont baissé sensiblement. La facture d'importation des viandes a chuté de 39,13% en s'établissant à 28 millions de dollars (contre 46 millions de dollars au 1er trimestre 2009). Quant aux lait et dérivés, ils ont enregistré une baisse de 38,97 % en se chiffrant à 213 millions de dollars (contre 349 millions de dollars). Enfin, les céréales sont en chute libre, baissant de 34,75% et s'établissant à hauteur de 490 millions de dollars (contre 751 millions de dollars). En revanche, la facture des importations des sucres et dérivés, du café, du thé et des légumes secs, ont augmenté. Selon le CNIS, les importations des sucres ont enregistré une hausse de 71,03% en passant à 248 millions de dollars (contre 145 millions de dollars), le café et thé en hausse de 17,65% à 60 millions de dollars (contre 51 millions de dollars) et les légumes secs en augmentation de 3,41% à 91 millions de dollars (contre 88 millions de dollars). Les importations de biens alimentaires ont représenté 16,52% des importations globales sur le 1er trimestre 2010. L'importation des médicaments a également baissé, durant la même période. La baisse est passée à 1,28 milliard de dollars au 1er trimestre 2010 contre 1,39 milliard de dollars à la même période en 2009 (-7,55%). Les médicaments ont connu une diminution de 12,48%, passant à 326 millions de dollars contre 372 millions de dollars. Facture de l'importation des véhicules en baisse Le montant des véhicules de tourisme importés a chuté, à son tour, à 303 millions de dollars contre 404 millions de dollars. L'Algérie a importé 67.791 véhicules au cours du premier trimestre 2010, contre 72.802 unités sur la même période en 2009, soit une baisse 6,88 %, a annoncé le CNIS. La facture des importations des véhicules a ainsi reculé à 67,808 milliards DA contre 71,228 milliards DA au cours des trois premiers mois 2009. Au cours du 1er trimestre 2010, les 36 concessionnaires activant sur le marché national ont importé 63.674 véhicules pour un montant de 61,73 milliards DA (contre 68.303 véhicules pour un montant de 64,79 milliards DA à la même période en 2009), en baisse de 6,78% en termes de nombre de véhicules. L'Algérie a importé 269.018 véhicules en 2009, en baisse de 23,64 % par rapport à 2008, pour une valeur globale de 277,3 milliards de DA. L'électroménager augmente Les importations des réfrigérateurs et congélateurs ont fléchi de 18,94% en passant à 27 millions de dollars contre 33 millions de dollars. Il est constaté que la baisse la plus importante des importations des produits de consommation non alimentaires a été enregistrée pour les pneumatiques neufs en caoutchouc en reculant de plus de 57% pour s'établir à 19 millions de dollars contre 44 millions de dollars. Les données statistiques du commerce extérieur pour le premier trimestre 2010 montrent que la balance commerciale a connu un excèdent de 4,38 milliards de dollars avec des exportations de 13,8 milliards de dollars (+32,8%) et des importations de 9,4 milliards de dollars (-6,8%). Il est à rappeler que les pouvoirs publics ont pris ces dernières années plusieurs mesures d'encadrement des opérations du commerce extérieur pour assainir cette activité et contenir les flux des importations des marchandises qui ne cessaient d'augmenter pour atteindre le chiffre record de 40 milliards de dollars en 2008. Parmi ces mesures, figurent notamment celles instaurées par la loi de finances complémentaire 2009 ainsi que la généralisation de l'utilisation de la carte magnétique du Numéro d'identification fiscale (NIF) depuis l'année dernière qui a permis un meilleur échange d'informations, une facilité dans les contrôles fiscaux et un assainissement du fichier des importateurs.