« Le contrôle par l'Etat des professions d'expert comptable, de commissaire aux comptes et de comptable agréé, l'élaboration des normes nécessaires à leur exercice et la mise en place des dispositions de contrôle de qualité, constituent la nouvelle tendance universelle adoptée par plusieurs pays suite aux scandales financiers qui étaient à l'origine de la banqueroute de certaines compagnies mettant en doute la responsabilité des experts comptables et des commissaires aux comptes». C'est en substance ce qu'a déclaré, M. Karim Djoudi, ministre des finances devant les députés de l'APN. Selon le ministre des Finances, cette Loi s'inscrit en droite ligne des réformes initiées par plusieurs pays des plus libéraux qui ont promulgué des textes visant la modernisation de la profession de contrôle juridique sur les comptes. A propos der la marginalisation des professionnels soulevée par certains députés, Karim Djoudi, a indiqué que « la profession sera représentée dans toutes les commissions et ce grâce aux propositions de la commission des finances». Il a précisé, par ailleurs, qu'ils étaient également représentés dans le Conseil national de comptabilité. En outre, s'agissant de la création de trois organisations des professionnels de la comptabilité, le ministre a indiqué que «cette répartition a été dictée par les différences entre les missions de l'expert comptable et celles du commissaire aux comptes ; le premier s'intéressant à l'audit, en sa qualité de consultant de l'entreprise et le deuxième répondant à une mission juridique particulière garantissant le droit des actionnaires et de l'Etat». A une question sur l'éventuelle ouverture de la profession de comptable aux bureaux étrangers, Karim Djoudi a répondu par la négative, mettant en avant la condition de jouir de la nationalité algérienne pour prétendre exercer une profession d'expert comptable, de commissaire aux comptes ou de comptable agréé activant à son propre compte, dans une société ou dans le cadre d'un groupement. Il a ajouté que « l'élaboration de ce projet a été faite en raison des dysfonctionnements et des crises internes qui ont entravé le déroulement du Conseil de l'organisation nationale et qui ont été à l'origine d'un grand retard accusé en matière de traitement des demandes d'accréditation et dans le domaine de la formation, de la mise à niveau et de l'absence d'examens d'expertise comptable depuis 2002.». Il a précisé, dans le même ordre d'idée, que « 8 des 12 textes d'application étaient fin prêts. ».