Rencontré en marge de l'assemblée générale extraordinaire tenue par l'ASMO dont il est membre, le président de la LRFO, Ahmed Bensekrane a clairement fait savoir que maintenant l'ère du professionnalisme a comme sonné, la priorité de tous est de s'occuper des écoles de football et notamment l'éducation des enfants. - On suppose que vous approuvez la décision de faire passer les clubs au professionnalisme, qu'en dîtes-vous ? (Il sourit) Je crois que le BF de la FAF nous a déjà précédé pour ce qui a été approuvé par le Président de la République. Ça ne s'est jamais passé dans aucun autre pays du monde. Donc avec ce coup de pouce et cette décision du Chef de l'Etat, je crois que seuls qui ne veulent pas travailler, ne peuvent pas avancer. -Croyez-vous que les clubs de l'Ouest sont prêts pour ce passage ? On a toujours tendance à dire, est-ce que nous sommes prêts ! Alors, que les grandes entreprises viennent par la suite. Je dis qu'il faut y aller parce que c'est une entreprise nouvelle, qui n'a jamais vu le jour en Algérie, surtout qu'il y'a cette décision de l'Etat qui stimule tout le monde. Donc, est-ce qu'on a vu ça auparavant dans notre pays, ou ailleurs, non ! Alors, ceux qui n'y croient pas restent en réserve et n'accrocheront jamais leur wagon à la locomotive. Alors il faut y aller et je crois qu'avec ce que vont apporter les pouvoirs publics, c'est déjà énorme et ça peut aider les clubs à commencer et à avancer. -Combien de clubs selon vous ont manifesté leur volonté de s'aligner sur ce projet ? C'est ce qu'on est entrain de voir. Il y a cette Assemblée générale de l'ASMO à laquelle on vient d'assister, il y a le MCO qui organise son Assemblée la semaine prochaine, il y a l'USMBA qui, malgré certaines réticences, ses membres ont voté pour l'entrée du club au professionnalisme, le président du WAT, l'a même déclaré il y'a bien longtemps, je crois. Au MCS, je pense avec cette accession, il y'a des hommes qui sont entrain de préparer ce dossier. Les gars du SAM, on a vu qu'ils ont déclaré qu'ils étaient également prêts. Donc, je pense que nos clubs veulent y être. En clair tout le monde a de bonnes intentions pour y être dés cette saison. -Avez-vous reçu des instructions en la circonstance ? Il faut dire que nous sommes instruits des décisions prises par le Bureau Fédéral. Parce que maintenant, il faut qu'on fasse la différence entre le football professionnel et le football amateur. Il faudrait que nous, au niveau de la base c'est-à-dire au niveau des ligues de wilaya et ligue régionale, oeuvrons pour l'éducation, pour la formation pour le fair-play et surtout préparer les professionnels de demain. Il faudrait que tous les clubs de wilaya et de région participent à cette œuvre et le meilleur apport pour le football national qui sera représenté par notre élite qui sera au niveau professionnel, c'est à nous de s'occuper des écoles de football, de la formation des arbitres et surtout de l'éducation des enfants qui évoluent dans les clubs de ces ligues. C'est-à-dire que la performance des équipes, je crois que c'est quelque chose qu'il faut mettre de coté. Il faut maintenant que tout le monde s'y mette. -Etes-vous optimiste pour que ce projet réussisse ? Je le suis toujours ! Je pense parce que c'est le passage obligé, pour réellement s'occuper maintenant d'une élite au niveau du football national. Parce que les expériences depuis 1962 à ce jour, ont toutes étaient vouées à l'échec, la preuve nous avons seulement quatre joueurs du cru au sein de l'Equipe nationale sur les 30 convoqués pour le Mondial. Je dois affirmer qu'il faut attendre un minimum de cinq ans et là on commencera à avoir les fruits de cet investissement des pouvoirs publics.