Agé de 42 ans, ayant cumulé une quinzaine d'année de service au sein du corps de la police, M.Ahmed s'est donné la mort en se tirant une balle dans la tête, le lundi dernier aux environs de midi 30. Hier, au domicile mortuaire sis à «EL Karti» dans la commune de Mers El Kebir, là où le drame a eu lieu. C'était la consternation, les parents d'Ahmed, n'en revenait pas. Sa femme et son enfant âgé de cinq ans aussi. Cependant les membres de la famille de M.A, se sont accordés à dire que le défunt était saturé, au bord de la dépression. En fait, selon son frère, M.B «mon frère était saturé ces derniers temps, il frôlait la dépression, hier, le jour du drame je me suis rendu avec lui chez un psychiatre à Oran qui lui a remis un certificat d'arrêt de travail de 01 un mois, on s'est rendu ensuite au centre de santé de la police sis à Sidi El Houari pour valider ce certificat, or on l'a orienté vers la sûreté de daïra d'Ain El Turck. On s'y est rendu mais là on a dit à mon frère de repartir vers Sidi El Houari pour valider le certificat. Il n'a pas supporté cela une fois rentré à la maison il s'est retiré dans sa chambre et s'est tiré une balle dans la tête ». S.Z.H, un parent de M.A dira qu'il était clair «que mon cousin était saturé, ses collègues auraient du remarquer cela». Notre interlocuteur ajoutera au bout des larmes « Ahmed s'est tiré la bale à midi trente, le SAMU puis la police et le procureur sont arrivés une demi heure plus tard, mais ils n'ont pas évacué le corps qui était encore en vie. Ils sont restés là, à enquêter sur un incident pourtant clair». Interrogé à propos du dossier médical de M.A, son frère dira «les policiers qui sont venus pour besoin de l'enquête ont tout pris». Nous avons appris auprès de policiers que «le service de contrôle médical de la police de Sidi El Houari refuse à chaque fois de valider les certificats médicaux d'arrêt de travail des policiers pourtant délivrés par des médecins assermentés. Dans ce cas, le policier même malade travaille sinon il serait considéré en absence injustifiée.». Signalons que selon le règlement intérieur de la police, tous les 45 jours, un policier a droit à une semaine de repos, toutefois des policiers interrogés diront « nous avons effectivement entendu parler de ce droit mais nous n'en avons jamais jouit.». Interrogé sur le suicide de M.A, la cellule de communication de la sûreté de wilaya a affirmé que l'enquête est en cours et qu'on ne peut même pas dire à l'heure actuelle qu'il s'agit d'un suicide.». A propos du repos de 1 semaine sur 45 jours accordée aux policiers on ne soufflera également aucun mot toutefois on dira «qu'il est présomptueux d'affirmer qu'une personne se suicide pour un repos refusé».