Crise économique mondiale, ou inaptitude des entrepreneurs algériens à placer nos produits sur les marchés étrangers, le consensus autour de la question de l'échec du processus d'exportation qui malmène la balance commerciale de notre pays n'est pas pour demain. En effet, si d'aucun sont conscient de la nécessité de remédier a se recroquevillement malsain, les genèses de cet échec sont difficiles a identifier de par leur nombre et leur complexité, ce qui rend la tache encore plus difficile. Pour autant, selon M.Benini, Directeur Général de l'Algex, même si il est vrai que les exportations algériennes ont baissé significativement en 2009, le rapetissement n'atteint pas le chiffre effarant de 70% dont la presse a fait échos dernièrement. Selon le responsable, cette décroissance serait de l'ordre de 40% à 50% plutôt, en ce qui concerne les produits hors hydrocarbure. « 1M900 millions de Dollars à 1M 300Millions de Dollars » a-t-il indiqué. La baisse est valable également pour les hydrocarbures selon M.Benini qui avoue par contre, la prévisibilité de cette dernière, notamment à cause des glissements de monnaie, et de la sempiternelle crise économique mondiale. La crise aurait provoqué l'orateur du jour, une baisse de demande sur les produits primaires dont font partie les hydrocarbures qui comme personne n'en doutent et représentent la quasi-totalité des exportations Made in Algeria. Pour le reste, et même si les justificatifs de M.Benini sont dans la logique d'une actualité économique mondial mise à rude épreuve ces dernières années « la dynamique de l'exploration n'a pas donné encore de résultat » a avoué M.Benini invité hier sur la chaine 3. C'est aussi à l'échelle du pays que le couac a eu lieu. Pour lui, la décennie par laquelle est passé le pays a nécessité une remise en marche de l'appareil économique et la modernisation des infrastructures. Des priorités qui ne doivent pas faire oublier les besoins de prise en charge de la structure de notre commerce extérieur, contenu du niveau très important des importations qui ont atteint en 2008, 40 Milliards de Dollars. Les structures d'accompagnement, connaissent des insuffisances Si les exportations algériennes ne connaissent pas donc de dynamiques, c'est selon M.Benini en premier lieu du fait des entreprises qui n'y sont pas préparées. Rien que ça. Paradoxalement, les nombreuses structures d'accompagnement à l'exportation mises à disposition des entreprises pour les aider à accomplir leur missions ont elles aussi des lacunes qu'il serait convenable de combler. En parallèle il ya bien des institutions dédiées entièrement à l'aide à l'exportation telle que la CAGEX et du fond spécial des exportations, mais le constat démontre leur incapacité à rompre avec un volume à l'export rabougrie. Celles-ci ont pour principaux ennemis, les lourdeurs des processus d'exportation qui s'en trouvent découragés. Le bat blesse particulièrement au niveau de la logistique d'exportation, dont le transport et les délais à rallonge nécessaires pour faire parvenir nos produits sur les marchés extérieurs dans des conditions idoines. Autre « grosse » contrainte et non des moindres, le financement. Les banques ne jouent vraisemblablement pas assez le jeu vis-à-vis des entrepreneurs courageux qui se sont lancés dans l'aventure périlleuse de l'exportation. Selon ce responsable averti des tenants et aboutissants de la filaire, le circuit bancaire devrait accorder plus de facilitation ou au moins équivalentes a celle accordées aux opérations d'importation, et montrer plus de souplesse quant au rapatriement des recettes d'exportation. A bon entendeur.