Les représentants d'Organisations d'entreprises et du secteur privé de la région euro-méditerranéenne, réunis à Barcelone dans le cadre du Sommet des Leaders Économiques de la Méditerranée, ont exprimé leur déception face à la lenteur de mise en place de l'Union pour la Méditerranée dans le domaine du business. Les 3 et 4 juin 2010, des représentants d'Organisations d'entreprises et du secteur privé de la région Euro -méditerranéenne se sont réunis à Barcelone dans le cadre du Sommet des Leaders Économiques de la Méditerranée, dans le but d'inciter les Dirigeants politiques à continuer la promotion de l'intégration économique Euro - méditerranéenne, en impliquant systématiquement le secteur privé dans le processus de construction de l'Union, pour la Méditerranée. Dans une déclaration, ils expriment leur déception face à la lenteur de mise en place de l'Union pour la Méditerranée, dans le domaine du business. Annoncée pour 2010, la grande zone de Libre Echange Euromed n'existera au mieux que vers 2015. Fort de son implication majeure en tant qu'acteur de cette initiative, le secteur privé euro-méditerranéen, liste les priorités et les réformes à engager pour améliorer la compétitivité de la Méditerranée et dessiner les relations Euro-méditerranéennes futures. «Depuis sa création en 2008, l'UPM n'a pas encore répondu aux attentes créées. Après deux ans, l'UPM continue à se concentrer davantage sur son implémentation, par exemple sur ses structures et responsabilités, que sur ses résultats. L'UPM lutte actuellement pour atteindre son principal objectif: offrir un climat de confiance à ses membres en créant des projets concrets sur le terrain», lit-on dans le document, relevant que l'annulation du Sommet politique des chefs d'Etat et de Gouvernements de l'UPM, prévu pour les 7 et 8 juin 2010, «est une déception et un autre signe qui démontre que l'UPM n'agit pas de façon profitable, pour la zone euro-méditerranéenne ». Les entreprises ont besoin que les Gouvernements de l'UPM fassent preuve de leur leadership, en créant un climat propice pour l'investissement. Le secteur Entrepreneurial Euro-méditerranéen a mis en œuvre une série de points clés, des propositions et des recommandations pour la construction de l'UPM, afin de la transformer en une union opérationnelle, qui pourrait développer des projets concrets d'intérêt commun pour la région Euro-méditerranéenne et promouvoir un développement durable, en particulier dans les pays du Sud de la méditerranée. Le secteur privé Euro-méditerranéen appelle, dans sa déclaration l'implication systématique du secteur privé dans la construction de l'UPM. «Il est essentiel que le secteur privé participe plus clairement et activement à l'élaboration de politiques pour la construction de l'UPM. Il devrait être un acteur du processus et non pas un simple exécuteur. Le secteur privé est l'un des principaux catalyseurs de la croissance économique, de la création d'emploi et du développement social dans la région Euroméditerranéenne. Le feedback du secteur privé sur leurs besoins réels et leurs priorités sont indispensables pour la création d´une UPM complète et solide», souligne les Leaders Économiques de la Méditerranée. Afin de stimuler le secteur privé, le développement des PME, la compétitivité, ainsi que le commerce et l'investissement en Méditerranée, une série de réformes économiques et structurelles sont nécessaires affirme-t-on. Il s'agit notamment de, lutter activement contre le protectionnisme à travers des mécanismes clairs qui permettent de configurer et résoudre les problème, d'accroître l'investissement direct étranger, en améliorant les instruments financiers et réglementaires, ainsi que la sécurité juridique, d'améliorer l'accès au financement, notamment pour les PME et les start-ups et enfin d'encourager la diversification des économies méditerranéennes, en soutenant les secteurs émergents qui ont un effet multiplicateur sur la création d'emplois et le développement économique durable. Sommet des Leaders Économiques de la Méditerranée propose la mise en place d'un plan d'action pour garantir un développement économique durable dans le Sud de la Méditerranée. La déclaration indique que des accords bilatéraux de libre-échange existent entre l'Union Européenne et presque tous les pays du Sud de la Méditerranée, mais la plupart de ces accords sont obsolètes et ne se concentrent que sur un nombre limité de sujets. Par exemple, la convergence du commerce des services est insuffisante, bien qu'il existe un grand potentiel dans des domaines tels que les environnementaux, la logistique et le transport. Les représentants de la Communauté Euro-méditerranéenne des affaires et des organismes d'accompagnement des entreprises, demandent aussi la mise en place d'une initiative méditerranéenne de développement d'affaires en se concentrant sur les PME, précisant que plus de 90% des entreprises Euro-méditerranéenne sont des PME. Elles sont le moteur de la croissance économique et de la création d'emplois dans la région. Elles sont en même temps celles qui ont le plus de difficultés à accéder au financement et à recevoir une assistance administrative et technique. «C'est donc pour cela que nous soulignons l´importance d'élaborer des politiques, des programmes et des initiatives d´appui aux PME » indiquent-ils.