Les représentants d'organisations d'entreprises et du secteur privé de la région euro-méditerranéenne se sont réunis les 3 et 4 juin à Barcelone dans le cadre du Sommet des leaders économiques de la Méditerranée dans le but d'inciter les dirigeants politiques à continuer la promotion de l'intégration économique euro-méditerranéenne, en impliquant systématiquement le secteur privé dans le processus de construction de l'Union pour la Méditerranée, a rapporté l'agence de promotion des investissements (Anima). En outre, depuis sa création en 2008, l'UPM n'a pas encore répondu aux attentes créées. Après deux ans, l'UPM continue à se concentrer davantage sur son implémentation, par exemple sur ses structures et responsabilités, que sur ses résultats. Cependant, les entreprises ont besoin que les gouvernements de l'UPM fassent preuve de leur leadership, en créant un climat propice pour l'investissement et que l'UPM doit se stimuler par un nouvel esprit de coopération et de conciliation pour débloquer le développement potentiel d'échanges économiques. Les sommets politiques devraient toujours s'organiser en accord avec cet esprit et en se basant sur les principes du Processus de Barcelone. Le financement supplémentaire du Secrétariat de l'UPM doit dépendre de sa capacité à développer des projets d'affaires avec tous les partenaires. Nous espérons aussi que les organisations d'entreprises seront étroitement associées aux futures décisions pour garantir que nos opinions soient tenues en compte. Le secteur entrepreneurial euro-méditerranéen a mis en œuvre une série de points clés, des propositions et des recommandations pour la construction de l'UPM, afin de la transformer en une union opérationnelle, qui pourrait développer des projets concrets d'intérêt commun pour la région euro-méditerranéenne et promouvoir un développement durable, en particulier dans les pays du sud de la Méditerranée. Pour améliorer la situation actuelle et promouvoir les futures actions qui visent au succès du partenariat de l'UPM, le secteur privé euro-méditerranéen appelle à une implication systématique du secteur privé dans la construction de l'UPM. Il est essentiel que le secteur privé participe plus clairement et activement à l'élaboration de politiques pour la construction de l'UPM. Il devrait être un acteur du processus et non pas un simple exécuteur. Le secteur privé est l'un des principaux catalyseurs de la croissance économique, de la création d'emplois et du développement social dans la région euroméditerranéenne. Le feedback du secteur privé sur leurs besoins réels et leurs priorités sont indispensables pour la création d´une UPM complète et solide. Resouligner l'importance d'une gouvernance efficace de l'UPM. L'UPM a besoin d'un soutien politique et technique efficace pour atteindre les objectifs convenus. Les nouvelles initiatives doivent se restreindre aux éléments strictement nécessaires et respecter le critère de la valeur transnationale ajoutée. Celles-ci devraient s'appuyer sur les programmes précédents et les résultats atteints grâce au processus de Barcelone, et ne pas se répéter. Le mandat du Secrétariat et les incertitudes concernant le rôle que doivent jouer la Commission européenne et l'UPM sont encore confus. Une clarification des processus et des structures est donc nécessaire. Bien que le Secrétariat doit recevoir des contributions financières appropriées des pays membres, le financement global des structures doit toujours respecter le principe du "budget prudent". Les réformes visant à améliorer la compétitivité en Méditerranée afin de stimuler le secteur privé, le développement des PME, la compétitivité, ainsi que le commerce et l'investissement en Méditerranée, une série de réformes économiques et structurelles sont nécessaires. Il s'agit notamment de lutter activement contre le protectionnisme à travers des mécanismes clairs qui permettent de configurer et résoudre les problèmes : éliminer les obstacles faisant face au commerce transfrontalier et à l'investissement à travers la promotion de l'intégration des marchés du sud de la Méditerranée, tout en s'appuyant sur les progrès réalisés dans le cadre de l'Accord d'Agadir ; établir des objectifs de stabilité macroéconomique et un environnement rentable et réglementé pour l'investissement ; accroître l'investissement direct étranger en améliorant les instruments financiers et réglementaires, ainsi que la sécurité juridique ; améliorer l'accès au financement, notamment pour les PME et les start-ups ; encourager la diversification des économies méditerranéennes en soutenant les secteurs émergents qui ont un effet multiplicateur sur la création d'emplois et le développement économique durable ; investir dans des projets d'infrastructure entre les régions à travers un partenariat public-privé bien défini ; renforcer la coopération dans l'enseignement supérieur et dans la recherche pour réduire l'écart en matière de connaissances entre les deux rives de la Méditerranée. Un plan d'action pour garantir un développement économique durable dans le sud de la Méditerranée, comprenant : des mesures spécifiques ciblant les femmes et les jeunes entrepreneurs, pour exploiter au maximum le potentiel de la population active de la région, ainsi que l'implication des diasporas et les communautés d'expatriés ; encourager et stimuler l'Investissement socialement responsable (ISR) et la responsabilité sociale des entreprises (RSC) ; créer un dialogue systématique et déterminé et une coopération entre le secteur public et privé de la région, tels qu'ils existent dans le consortium MedAlliance, tout en mobilisant le potentiel qu´offrent les associations publiques-privées pour le développement de la Méditerranée ; la promotion de l'épargne d'énergie, des énergies renouvelables et de la production propre afin de sauvegarder les faibles ressources ; la création d´une zone euro-méditerranéenne de libre-échange. Des accords bilatéraux de libre-échange existent entre l'Union européenne et presque tous les pays du sud de la Méditerranée, mais la plupart de ces accords sont obsolètes et ne se concentrent que sur un nombre limité de sujets. Par exemple, la convergence du commerce des services est insuffisante, bien qu'il existe un grand potentiel dans des domaines tels que les services financiers, les télécommunications, la distribution, l'énergie, les services environnementaux, la logistique et le transport.