L'Algérie a signé un contrat de maintenance et d'assistance technique avec le constructeur tchèque AERO Vodochody a.s. C'est du moins ce qu'a annoncé cette entreprise par la voix de son président Ladislav Simek, sans pour autant préciser le montant et la durée du contrat. L'Armée de l'air algérienne bénéficiera donc du savoir-faire d'AERO Vodochody a.s pour les avions de chasse L-39 qu'elle lui a fourni. Le constructeur Tchèque fabrique ces appareils communément appelés Albatros. Elle en a livré 3000 à travers le monde mais seuls 1000 d'entre eux sont encore en service dont quelques uns en Algérie. Le L-39 Albatros est un avion d'entraînement militaire qui a succédé à l'Aero L-29 Delfin comme avion standard d'entraînement des forces du Pacte de Varsovie. Si la fin de l'Union Soviétique fit chuter de plus de 80% les ventes de cet appareil, avec ses dérivés L-59 et L-139, il restait début 2006 l'avion d'entraînement à réaction le plus répandu dans le monde. La république Tchèque est un partenaire traditionnel de l'Algérie en matière de coopération militaire. La Russie reste cependant son plus principal fournisseur. C'est l'un des rares pays à ne pas avoir adhéré à l'embargo tacite imposé à l'Algérie par de nombreux pays occidentaux durant la décennie noire. La Russie livrera prochainement à l'Algérie le système de défense aérien baptisé Pantsir-S. Après avoir connu des turbulences, la coopération militaire entre l'Algérie et la Russie a commencé à redevenir aussi intense qu'avant. Les deux parties sont arrivées à un compromis concernant les avions de chasse commandés par l'Algérie qui avait décidé de les renvoyer à son fournisseur illico presto après avoir constaté des défaillances techniques. Le ministère russe de la Défense avait décidé de racheter à l'Algérie ces 24 MiG-29 qu'elle avait commandés en 2006 afin de ne pas compromettre sa position de fournisseur stratégique. La question du rachat des avions de chasse russes commandés en vertu d'un contrat passé par l'Algérie a été réglée pour une somme de 25 milliards de roubles (535 millions d'euros). Il y a quelques mois, les relations entre les deux partenaires s'étaient dégradées suite à la décision de l'Algérie de suspendre un contrat de commandes qu'elle avait conclu avec Moscou. L'Algérie devait rendre 15 des avions militaires MiG à la russie. Ces appareils ont été délivrés entre 2006 et 2007. Un accord avait été signé entre le service fédéral pour la coopération technique militaire de cette entreprise, Rosoboronexport, qui fabrique les MiG et l'armée de l'air algérienne pour la reprise par les russes des appareils concernés. Les deux parties se sont fixées un échéancier sur plusieurs mois pour cette opération qui représente un coup dur pour la coopération militaire entre l'Algérie et la Russie. Cette dernière représente un partenaire traditionnel de notre pays en la matière mais depuis quelques temps l'Algérie essaye de changer sa stratégie en diversifiant ses fournisseurs afin de ne pas dépendre entièrement du marché russe. L'Algérie n'a maintenant que l'embarras du choix. La France, l'Italie, le Royaume-Uni ainsi que les Etats-Unis et la Chine essayent de figurer dans ses carnets de ses nombreuses commandes. L'Armée algérienne a initié un vaste programme de modernisation de ses équipements. Il faut dire que la situation financière de l'Algérie qui s'est nettement améliorée ces dernières années le lui permettent.