La livraison des 6.000 logements, lancés dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire pour le relogement des habitants de Haï Es Sanawbar (ex les Planteurs), est reportée aux calendes grecques, a-t-on appris de sources autorisées à la Wilaya. Les chantiers inscrits en 2006 par l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) continuent de traîner. Sur les 6.000 unités consacrées pour le relogement des dernières familles des Planteurs, seules 1.300 sont en cours de construction à Hassi Bounif (500) et à Oued Tlélat (800). Les chantiers de ces 1.300 logements accusent cependant un retard considérable. Le taux d'avancement avoisine seulement les 25%. La situation des 4.700 autres unités est plus préoccupante, puisque les travaux de construction ne sont pas encore lancés en raison de «problèmes de procédures». «Certains chantiers sont encore dans la phase du lancement des concours d'architecture», confient nos sources. Les 4.700 unités seront réparties sur les Communes périphériques de la Wilaya : Chehaïria, dans la Commune de Béthioua, (1.000), Misserghine (900), Ben Fréha (1.000), Sidi Ben Yabka (800) et El Braya, Commune de Sidi Chahmi, (300). L'OPGI d'Oran, maître d'ouvrage délégué de ce programme, a rencontré de nombreuses contraintes pour lancer les logements en souffrance, à commencer par le manque d'assiettes foncières suite à la saturation des deux derniers POS de la zone Est d'Oran. Il importe à ce titre de souligner que dans le cadre du programme spécial de résorption de l'habitat précaire des Planteurs (9.000 logements), 3.000 familles ont déjà bénéficié d'un relogement. Une première opération de relogement de 1.000 familles à Haï El Yasmine 1 a été effectuée en 2006, puis une seconde en 2007 où 1.200 familles ont été relogées Haï El yasmine 2. La première opération de relogement des habitants des Planteurs avait enregistré, rappelle-t-on, de graves affrontements entre les forces de sécurité et des jeunes de ce quartier populaire. Les habitants avaient refusé de quitter leurs maisons pour attirer l´attention des pouvoirs publics sur ce qu´ils avaient qualifie «d´affectations frauduleuses» de logements sociaux ne «répondant pas aux normes urbanistiques». Les familles, en colère, avaient dénoncé «l´affectation des logements de type F2 au profit de familles nombreuses, comprenant en moyenne six membres». L´opération a failli dans un premier temps dégénérer lorsque des jeunes émeutiers ont lancé des pierres et différents projectiles en direction des forces de l´ordre en menaçant de tout brûler si l´opération n´était pas suspendue. Des familles encore présentes dans les habitations ciblées par l´opération de démolition ont également menacé de tout faire sauter si les engins ne sont pas arrêtés. L´opération avait été suspendue durant plusieurs jours pour calmer les esprits. Il a fallu finalement la mobilisation d'un impressionnant dispositif de sécurité pour convaincre ces 3.000 familles de quitter les lieux.