Cinq singes magots viennent d'être découverts morts dans la forêt des oliviers, limitrophe à la ville de Bejaia, vraisemblablement «victimes d'une intoxication alimentaire», a annoncé mercredi le directeur du Parc national de Gouraya, M. Mahmoudi. Selon la même source « ces animaux protégés ont dû ingurgiter des aliments contaminés, offerts ou laissés sur place par des promeneurs». Selon la même source, «un des primates, a chuté d'un arbre après avoir été pris de malaise et un deuxième a été sujet à une diarrhée saignante ce qui, dans les deux cas, préfigure d'une intoxication». Il a confié que «c'est la deuxième fois qu'un incident de cette nature intervient dans cette zone, après celui enregistré en 2004 dans le site des aiguades où neuf singes ont péri de botulisme, provoqué par l'absorption de charcuterie infectée». En fait, le danger pour ces singes, vient en premier lieu des promeneurs et des visiteurs du parc, qui croyant bien faire, les alimentent avec des produits domestiques. M. Mahmoudi explique que «ces gestes inconscients désacclimatent les animaux de leur milieu naturel, et contribuent inconsidérément à changer leur régime alimentaire». Il fera savoir que «des escouades de singes, en quête de nourriture, s'aventurent souvent à la périphérie de la ville, créant de véritables incidents avec les riverains, notamment dans le quartier des oliviers. Dans cette région, située au nord-est de la ville, et qui relève du parc national de Gouraya, vivent 12 groupes de singes, à raison d'une quarantaine de sujets par groupe, et qui font l'objet d'une attention particulière. ». Le directeur du Parc national de Gouraya, M. Mahmoudi, a déclaré que «grâce à un projet de protection mis en œuvre par un groupe d'organismes, notamment les universités de Bejaia et Tizi-Ouzou et le CNRS (France), leur évolution est suivie quasiment à la loupe, avec cette particularité que tous les singes qui s'y trouvent sont identifiés, connus et suivis grâce à des signes distinctifs qui leur sont apposés ou des noms attribués».