Malgré le jugement du tribunal d'El Hadjar, qui a décrété Lundi dernier que leur grève était illégale, les travailleurs du Complexe sidérurgique Arcelor Mittal de Annaba ont décidé hier de poursuivre leur mouvement de contestation entamé la veille. Hier, ils étaient quelque 5000 travailleurs à s'être rassemblés devant le siège de la Direction générale du complexe sidérurgique Arcelor Mittal, observant ainsi leur deuxième jour de débrayage. Conséquences et jusqu'à hier encore, tous les outils de production étaient totalement à l'arrêt, et le Complexe par la même paralysé. Par ailleurs aucune solution n'avait encore était trouvée. Aujourd'hui une réunion extraordinaire du Conseil d'Administration de la Société devrait se tenir. D'après certaines indiscrétions relatées notamment par le site d'information tout sur l'Algérie, il serait prévu à cette occasion une réaction des deux représentants du Groupe algérien Sider associé à hauteur de 30% au capital social, au sujet de ce mouvement de contestation. Les travailleurs pour leur part, ne cessent de clamer leur détermination à mener leur combat jusqu'au bout. Quitte à risquer leur liberté relaye le même site internet. Pour rappel, la grève des travailleurs du Complexe d'El Hadjar surgit après des semaines d'âpres négociations avec la Direction de l'entreprise, au sujet de revalorisations salariales notamment. Négociations qui n'ont malheureusement pas abouti. En effet, alors que les travailleurs ont déjà négocié, dans le cadre des Conventions de banches des augmentations (13% à 20%), ils se heurtent actuellement selon eux, à une fin de non recevoir de la part de leur Direction, sur ce sujet précis. Les deux parties ne sont non seulement pas d'accords, mais campent chacune sur sa position. L'entreprise en a référé pour sa part a la justice qui a tranché en sa faveur en décrétant que la grève était illégale. Quant aux travailleurs, ils déclarent avoir la Loi de leur coté, étant donné que les opérateurs des secteurs publics et privés ont l'obligation de se conformer sans réserves aux dispositions issues des la dernière tripartite, et particulièrement celles des conventions de branches. Le dialogue…de sourds est entamé. Affaire à suivre.