Alors que le parc hôtelier national devrait atteindre les 75.000 lits d'ici 2014 et 200.000 à l'horizon 2025, l'encadrement de cette filière (les établissements hôteliers) aux ambitions gargantuesques et aux prévisions prospères se fait de plus en plus important. Notamment pour recadrer les éventuels appétits de quelques acteurs de la filière et qui sauraient être rassasiés au détriment de la qualité. M.Sekfali inspecteur général du tourisme en sait quelque chose. Il était hier sur les ondes de la radio chaîneIII pour aborder les différentes questions y afférents, notamment celles qui a trait aux très «Enviées» classifications des hôtels. Ces dernières renseignent les clients et leur constitue une première garantie quant au lieu d'hébergement qu'ils comptent choisir. Plusieurs textes ont été arrêtés depuis une décennie pour légiférer dans la filière, et la dynamique continue. En 1999 une première loi est venue fixer les règles relatives aux établissements hôteliers, suivie une année après, en 2000, par un texte identifiant les catégories de ces établissements ainsi que les conditions de classement. En tout, 10 catégories coexistent depuis entre hôtels, Motels, auberge etc.., ainsi. Enfin en 2009, un dernier texte est venu compléter les précédentes lois, toujours pour encadrer la filière. Au sujet des critères de classification, ils sont au nombre de 3 selon M.Sekfali. Le critère immobilier qui englobe les infrastructures intérieures et extérieures. Un autre qui porte sur le mobilier. Et enfin un dernier, directement lié à la ressource humaine, à la classification du personnel, et aux prestations proposées. Toutes celles ci sont inspirées de l'organisation mondiale du tourisme. Précision du responsable a ce sujet, et non des moindres, les classements de ces hôtels ne sont pas éternels. Un établissement peut aussi bien gravir les échelons de la distinction, que les dévaler. Les inspecteurs du tourisme ont à ce titre, toute la latitude pour inspecter ces endroits et confirmer ou désavouer un classement précédemment décerné. Pour finir, les « clients » peuvent également se plaindre aux directions du tourisme en cas de désagrément ou autre publicité mensongère. Ces dernières font parvenir quotidiennement des rapports sur l'état du parc hôtelier à leur charge au niveau de la commission, qui elle prendra ses dispositions. A une question sur les noms des hôtels classés, le responsable a dévoilé le chiffre de 67 établissements classés à ce jours, et en a cité quelques uns a l'image du Sheraton Oran et de l'hôtel Royal (5 étoiles) El Fourssane à Alger (4 étoiles) ou El Kenz a Sétif (3 étoiles). Qui délivre les étoiles ? « C'est une opération de longue haleine » a expliqué M.Sekfali. D'après lui, ce travail est partagé entre deux institutions selon les gammes des établissements à « Examiner ». De 0 à 2 étoiles, ce sont les directions du tourisme qui ont la charge de délivrer ces distinctions. Il y'en a une dans chaque Wilaya, et chacune peut compter sur ses inspecteurs du tourisme. De 3 à 5 étoiles, c'est une commission nationale multisectorielle qui prend le relais. Elle réunit en son sein plusieurs ministères, notamment celui de la santé. Si ce travail est important il est par ailleurs très laborieux a insisté le responsable. Reste un bémol qui vient un peu entacher le dispositif mis en place pour assurer un plan qualité optimum, celui des prix. Les rapports qualité prix ne sont absolument pas pris en compte par les organismes de contrôle, et cela conduit parfois, il faut l'avouer, à des abus. « Nous n'avons pas les moyens d'intervenir sur les prix »a déclaré M.Sekfali. Il compte, pour réguler le marché de l'hôtellerie, sur la loi de l'offre et la demande qui selon lui, mènera inexorablement a un basculement des prix à la baisse.