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Contrefaçon : En Chine, rien ne se crée, tout se copie
Publié dans Le Financier le 03 - 07 - 2010

De Shanghai – Noureddine RAMZI
Où que l'on soit à Shanghai, il est impossible de ne pas croiser des vendeurs de DVD, montres, ou de chaussures de marques occidentales. Vous vous promenez dans le centre de Shanghai, et voilà que vous entendez des «Rolex, Rolex» ou «Vuitton, Vuitton», sur votre passage. Et bien d'autres marques encore… à un prix dérisoire. Dans l'industrie chinoise, tout ou presque, tout repose sur l'idée que rien ne se crée, rien ne se jette, tout se copie.
Chaud et même trop chaud ce premier juillet à Shanghai, où la température avoisine les 39 degrés. C'est la tombée et les rues grouillent encore de monde dans la Capitale économique chinoise, qui abrite depuis deux mois l'Expo universelle. Shanghai, c'est aussi la plus grande ville de Chine où les affaires vont bon train. Non-stop partout dans les marchés, même si le yuan a le vent en poupe par rapport au dollar américain depuis la tenue des G8 et G20. Pour le national, la vie continue, selon le même rythme. La même mercuriale pour les produits nationaux parmi lesquels, les articles réellement importés se comptent sur les doigts d'une main. D'une seule main. Sauf ceux qui sortent des usines et manufactures avec le vrai faux logo Made in China. Je veux parler de la contrefaçon, un terme qui ne dérange nullement ici, quelle que soit l'origine du produit. Pour les Algériens friands des articles et produits de fabrication chinoise, la donne changera pas mal. Les prix pourraient aller du simple au double. Une virée à travers les grands marchés de Shanghai, laisse le visiteur bouche-bée. Il y a de tout. Absolument tout pour la vie de tous les jours, pour les grandes occasions, pour la maison, pour le jardin et j'en passe, à des prix qui, parfois, défient la chronique tant le marchandage est de mise et de rigueur. Pour certains chinois, «il ne faut pas parler de contrefaçon», mais «plutôt d'imitation». Et l'imitation n'a rien d'illégal. Au Xian Yang Market on est tout de suite dans l'ambiance du quartier et on s'y fait rapidement, lorsque les vendeurs à la sauvette armés de catalogues, mettent les visiteurs au parfum en présentant leurs stocks respectifs sur papier. Et là, tout est permis côté marchandage. Une fois rentré dans le marché lui-même, le pressing continu. À chaque pas, un vendeur va proposer «sa marchandise». Il va jusqu'à vous prendre par le bras en signe d'amitié et pour vous faire intéresser à sa panoplie. Mais pour peu que l'on sort la phrase magique «Bu Yao», (je ne suis pas intéressé) on est tranquille, le temps de faire quelques pas. Dans le cas contraire, et si quelque chose retient l'attention, il faut redevenir algérien et négocier fermement. La technique de négociation est simple. Les prix commencent presque toujours à 280 ou 380 RMB (30 à 40 euros) pour les tee-shirts, polo, sweet-shirt, chaussures, … de marque Puma, Diesel, Lacoste, Boss, Ralph Lauren, …. Du coup, celui qui obtient l'objet pour 150-200, pense avoir réalisé l'affaire du voyage. Une bonne affaire… En fait, la vraie valeur ne dépasse pas généralement 60-80 yuan (RMB), voir encore moins si vous êtes prêt à pousser la négociation jusqu'au point de rupture…
La contrefaçon dans l'économie
Reste à savoir si les chinois eux-mêmes négocient les prix, qui, peut-être sont automatiquement multipliés par trois, parfois plus quand il s'agit d'étrangers facilement repérables. Pour ce qui est de la contrefaçon ou plutôt de «la simple imitation » -tout dépend de quelle côté de la barrière on se trouve-, l'homme de la rue la considère comme une seconde nature et n'a rien d'illégal. «Tout est normal», dans la mesure où «la contre façon, un marché florissant ne porte pas atteinte à la notion de «propriété intellectuelle». Le plus surprenant est que ce «marché parallèle», se fasse au grand jour, au vu et au su de tous ! Le marché du faux de Shanghai en est l'illustration. Une banderole trône au dessus de l'entrée indiquant clairement le type de produit qui y est vendu. Côté officiellement officiel, on ne ménage aucun effort, me dit-on, pour lutter contre le phénomène. «La Chine a construit un arsenal juridique moderne, en procédant par promulgations de textes provisoires. À mesure de l'aggravation de la contrefaçon et de ses conséquences pour l'économie chinoise, l'arsenal du droit pénal de l'empire du milieu s'est ajusté, pour permettre la sanction des agissements de criminels désormais organisés ». Même la Communauté internationale mène une lutte féroce contre les contrefaçons de Chine. Elle exerce sur Pékin, une pression très forte pour l'obliger à réglementer plus encore le droit de propriété intellectuel, notion assez nouvelle dans le pays. La contrefaçon est une industrie très puissante en Chine, plus de 80% de produits contrefaits dans le monde viennent de Chine. Elle représente 15 à 30% de la production industrielle, soit 8% du PIB et cinq millions de Chinois dans le secteur. En 2007, pas moins de 79 millions de produits contrefaits ont été saisis en Europe. De nombreuses entreprises contestent, mais peu d'entre elles renoncent au marché chinois. Microsoft n'arrête pas de vendre ses logiciels même si 90% d'entre eux sont piratés, les coùts ont déjà été amortis en Europe et aux USA. Les faibles ventes ne sont que des bonus. Pour les DVD, c'est encore plus marqué, je n'ai jamais vu un vrai DVD en Chine et je ne saurais pas où aller pour les acheter. Mais les films continuent d'être traduits en chinois et les ventes de produits annexes, figurines ou autres les satisfaits. On peut rester songeur quant aux stratégies des entreprises occidentales en Chine… La contrefaçon finalement ne les empêche pas de faire du business en Chine, et le consommateur chinois voit son pouvoir d'achat augmenter, tout en restant pauvre dans un pays sorti de l'ombre.


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