B. Mahmoud C'est parti pour la saison estivale 2009. Le lancement officiel a eu lieu hier, dans les 14 wilayas littorales du pays. Hier encore, le directeur général de l'Office national du tourisme (ONT), Mohamed Belhadj, a été invité par la radio nationale pour discuter de la situation du tourisme en Algérie. Pour le premier responsable de l'ONT, le tourisme est l'affaire de tout le monde. D'abord, il devra être considéré comme la priorité du gouvernement dans le fait et non pas dans les textes, ensuite il faut une implication effective de toute la société pour refléter une bonne image à nos invités. Il préfère parler ainsi de stratégie de commune balnéaire. Il s'agit d'un travail de longue haleine pour impliquer l'ensemble des citoyens des communes balnéaires, à commencer par le petit enfant jusqu'au premier responsable de la mairie. Pour concrétiser cet objectif ambitieux, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme compte procéder par étape. Primo: une «amélioration de l'ordinaire» à court terme 2009/2010 avec un renforcement des inspections «sévères» des établissements touristiques (hôtels, restaurants, aires de plaisance…). Secundo: œuvrer pour une «visibilité» du secteur touristique à l'horizon 2015. Tertio: rendre l'Algérie une destination praticable à l'horizon 2025 pour concurrencer nos voisins tunisiens et marocains. Pour mettre en place cette feuille de route, la tâche semble ardue. Le DG de l'Office national du tourisme est réaliste. Les insuffisances des établissements touristiques en matière d'accueil, d'hygiène et de sécurité sont autant d'obstacles pour relancer le tourisme en Algérie. «Certains établissements hôteliers ne méritent même pas une demie-étoile», regrette le premier responsable de l'ONT. Parmi les entraves à la relance de ce secteur porteur, il y a surtout les mentalités, les prix hors portés des prestations, les insuffisances en infrastructures, les prestations de services de mauvaise qualité à faire fuir les moins exigeants, manque de civisme… Un plan ficelé Questionné sur le schéma-directeur d'aménagement touristique, il a affirmé que les études des 48 zones d'extension touristique (ZET) ont été quasiment achevées. Le schéma-directeur touristique constitue le cadre stratégique de référence pour la politique touristique de l'Algérie à l'horizon 2025, précise-t-on. Il vise ainsi, d'une part, à afficher la vision du développement touristique à court, moyen et long termes (2009, 2015 et 2025) et, d'autre part, à définir les instruments de mise en œuvre de cette politique et à prévoir les conditions de sa faisabilité. Il s'agit, en premier lieu, de la valorisation des infrastructures publiques existantes par la voie du partenariat, des contrats de gestion et de la privatisation, pour améliorer la qualité des services et insérer le parc hôtelier dans les réseaux internationaux du tourisme. En second lieu, l'encouragement de l'investissement dans l'hôtellerie pour la mise en valeur des potentialités, sites et circuits nationaux au niveau balnéaire, saharien et thermal, qui sera appuyé par la certification et le classement des établissements. En troisième lieu, la promotion et l'encadrement des agences de voyages et de promotion touristique, accompagnés d'un concours public à la promotion du produit touristique national à l'étranger par le biais de foires, expositions et autres manifestations internationales. Et, enfin, l'incitation des collectivités locales à valoriser, par le biais de manifestations appropriées, leurs atouts locaux historiques, culturels, artisanaux et autres. Le schéma-directeur d'aménagement touristique 2025 dégage cinq dynamiques pour développer le tourisme en Algérie. Il s'agit du plan destination Algérie, des pôles touristiques d'excellence, du plan qualité tourisme, du plan partenariat public-privé et du plan de financement du tourisme. B.M.