Comment inciter les Algériens à préférer la destination Algérie au moment où rien que la Tunisie accueille annuellement près de 2 millions d'estivants ? Le défi parait difficile eu égard au déficit que connaît le secteur du tourisme qui se trouve en léthargie depuis des années. Et pour cette saison, les pouvoirs publics et les services en charge de ce dossier entendent mettre le paquet dans l'espoir d'inverser la tendance. Il s'agit en premier lieu du slogan et de la campagne lancée au début de la saison estival "Je préfère l'Algérie". Mais est-ce suffisant ? Le directeur général du Commissariat national du littoral estime que seules les actions sont en mesure d'apporter un plus à ce secteur générateur de richesses dans les pays ayant su exploiter au mieux leurs ressources. Abdelaâli Begoura, invité de la radio Chaîne III, a énuméré, hier, les mesures prises dans ce sens. La plus importante a trait au choix de "14 plages pilotes sur les 315 qui seront dotées de moyens conséquents". Parmi ces plages, il y a "Kadous à Alger, Zemmouri à Boumerdès, Souk El Tenine à Béjaïa ou encore Madgha à Oran".Le choix s'est fait dans le but de montrer le chemin aux autres régions du pays et ainsi généraliser l'opération à l'avenir. De quoi s'agit-il en fait ?Le DG du commissariat du littoral a souligné la mise en place de certains équipements et des ressources humaines déployées au niveau de ces plages, comme par exemple "l'aménagement d'espaces et de centres d'accueil en plus de la présence en permanence d'un médecin dans chacune de ces plages pilotes". Pour mener à bien ce travail, plusieurs organismes sont associés dans cette opération dont "l'Onat, Gestour et le Commissariat du littoral", a-t-il expliqué. Mais le rôle des wilayas est plus que nécessaire. "Celles-ci ont mobilisé des moyens financiers importants", selon Abdelaâli Begoura. Ajouter à cela le travail accompli au niveau du ministère du Tourisme et de l'Environnement. Le responsable du commissariat a rappelé la décision prise récemment par le département de Cherif Rahmani d'installer "un comité vigi-plage composé de 9 inspecteurs chargés de sillonner le littoral". Une opération de contrôle qui se veut un moyen d'éviter "tout relâchement durant la saison estivale". Le Commissariat du littoral se heurte néanmoins à un problème récurrent, celui de la protection des sites et du littoral où le béton a envahi les côtes. Abdelaâli Begoura reconnaît la difficulté de mettre un terme à ce phénomène mais promet un engament plus soutenu à l'avenir.