R.B. Le ministre de la Santé a affirmé que la mise en œuvre d'un programme de développement de la greffe à partir de reins de personnes décédées demeure la vraie réponse à l'énorme demande en greffe rénale. «La vraie réponse à l'énorme demande en greffe rénale ne peut venir que de la mise en œuvre d'un programme de développement de la greffe à partir de reins de personnes décédées», a affirmé M. Barkat, relevant que «la mise en place de budgets spécifiques pour la relance de la greffe rénale s'est traduite par un bilan faisant ressortir que le total des greffes réalisées ces cinq dernières années est supérieur à ce qui a été fait antérieurement depuis les années 1980». Il faut savoir, sur ce point, que seulement 500 transplantations rénales ont été réalisées en Algérie depuis 1986 jusqu'à décembre 2008, au niveau des structures hospitalières publiques, ce qui demeure en deçà des besoins, comme cela a été révélé lors d'un séminaire sur la greffe rénale organisé en décembre. Ces greffes ne représentent que 10% de la demande réelle. Elles ont toutes été pratiquées à partir de donneurs vivants, excepté six patients qui ont bénéficié d'organes prélevés sur deux morts à Constantine en 2001, avaient fait savoir les professeurs. Cette fois, le ministre de la Santé lance un appel aux spécialistes de la région maghrébine et aux partenaires occidentaux pour le développement et la vulgarisation de la greffe rénale à partir d'organes de personnes décédées. La greffe hépatique concernée M. Barkat a aussi estimé que la même démarche est valable pour la transplantation hépatique qui fait ses premiers pas en Algérie sous la conduite du Pr Graba. Il a ainsi appelé à «relever le défi de l'offre des soins en passant de la transplantation à partir d'un donneur vivant à la greffe d'un foie d'une personne décédée et pourquoi pas, demain, à la greffe du pancréas». Dans le même sillage, M. Barkat a relevé que la remise à niveau du plateau technique et la mobilisation des ressources financières conséquentes pour une meilleure prise en charge des soins tertiaires, constituent l'un des plus «importants» paquets de la réforme hospitalière en cours, initiée dans le cadre des différents programme du président de la République.