De Paris, Fayçal Anseur Il ne fait (toujours!) pas bon de vivre à Alger. Après une piètre dernière position en 2008, la ville d'Alger a «progressé», cette année, d'une place dans le classement établi par la revue britannique «The Economist» qui enquête et évalue les conditions de vie dans 140 villes dans le monde. Pour le classement 2009, publié hier, Alger arrive à la 138e place mondiale, ex-æquo avec Dhaka (Bengladesh), obtenant un score de 38,7. Seule la capitale du Zimbabwe Harare a fait pire, clôturant le classement de «The Economist» avec 37,5 points. Selon cette étude, les villes en-dessous de 50 points, à partir de la place 128 de Phnom Penh (Cambodge), représentent «un défi quotidien en matière de qualité de la vie», estiment les auteurs. Ces derniers ont établi une enquête qui mesure, selon plus de 30 indicateurs qualitatifs et quantitatifs, cinq grandes catégories, à savoir la «stabilité», les «soins de santé», la «culture et l'environnement», l'«éducation» et l'«infrastructure». Ces catégories sont compilées et pondérées pour fournir une note globale variant de 1 à100, où 1 est jugé intolérable et 100 est considéré comme idéal. Pour comparaison, des villes que l'on jugerait improbables, ont fait mieux que «La Blanche». Téhéran (Iran) arrive, ainsi, à la 129e place, Karachi (Pakistan) à la 135e, Lagos (Nigeria) 136e et Abidjan (Côte d'Ivoire) à la 132e place. La publication britannique précise que son étude attribue les points en fonction de l'«instabilité civile» et l'«insuffisance des infrastructures» qui présentent des défis importants pour les citoyens, les villes d'Afghanistan et d'Irak n'étant pas incluses. «The Economist» rajoute que son classement mesure le degré d'«habitabilité» des villes concernées afin de quantifier les obstacles qui pourraient être présentés aux habitants. Le haut du tableau Le haut du tableau reste presque inchangé. Vancouver reste la ville la plus facile à vivre au monde, obtenant un score de 98, en pôle position. Six des dix premières places du classement sont occupées par des villes situées au Canada et en Australie. Vancouver décroche un score de 98 -zéro étant insupportable et 100% idéal, grâce «à l'importante infrastructure canadienne», note l'étude. Vienne se place en deuxième position, devant Melbourne, Toronto, Perth, Calgary, Helsinki et Genève. Sydney et Zurich sont ex-æquo en 9e position. Parmi les villes européennes où il fait bon vivre, Stockholm et Hambourg arrivent en 14e position, Paris en 17e, Francfort en 19e, Copenhague en 21e et Berlin en 22e position. En revanche, Athènes obtient le plus mauvais score du continent avec 81,2 (63e rang). Les villes obtenant plus de 80 points «auront peu, le cas échéant, de défis en matière de qualité de la vie», selon l'enquête. Washington est 35e, Los Angeles est 48e tandis que Londres atteint le 51e rang juste devant Rome (52). Moscou est 69e, Pékin est 76e, Rio de Janeiro, Sao Paulo et Johannesburg sont 92e et Bangkok 100e. Un peu plus bas, on retrouve principalement des villes asiatiques et africaines: Manille (108), New Delhi et Le Caire (114), Bombay (120), Nairobi (122) et Lusaka (126). «En fin de classement, les villes qui affichent les plus mauvaises performances, sont en Afrique et en Asie, où l'instabilité civile et les infrastructures insuffisantes représentent des défis importants», concluent les auteurs de l'enquête. F.A.