Comme à l'accoutumée, chaque 1er Mai, les travailleurs du monde entier, célèbrent en cette date symbolique leur journée chômée et payée. Le travail en tant que facteur de production en économie d'un pays, est aussi un moyen de reconnaissance sociale. Le travail en général est l'ensemble des activités humaines coordonnées, en vue de produire quelque chose, pour satisfaire un besoin généré par l'homme, cette définition nous amène à dire que cette activité, d'une valeur essentielle, classe la personne travailleuse dans une catégorie très élevée dans la sphère des valeurs humaines. Etant donné que le travail est important dans la vie humaine et sociale, les gouvernements de chaque pays prennent en considération ce vecteur important dans le développement socioéconomique, car le travail permet de s'entraider, c'est la loi de la nature. Dans ce contexte, l'Algérie a longuement pensé instaurer des mécanismes permettant de régler la situation des travailleurs, notamment les jeunes, l'avenir du pays. En voulant encourager ces derniers, des dispositifs d'encouragement à l'emploi ont été mis en place par les pouvoirs publics. Citons dans la foulée, la Cnac, l'Ansej et l'Anjem. Certes, ces dispositifs ont créé plus ou moins de l'emploi pour les jeunes ; mais hélas, certains jeunes, voire la plupart d'entre eux, ont rencontré des difficultés de financement, plus précisément en matière d'obtention de crédits bancaires. Ce qui a découragé plusieurs de ces jeunes, dont la plupart sont encore en chômage. Un chômage persistant et qui devient même endémique. Cette situation pousse ces jeunes gens à opter pour le travail clandestin ou informel, activité économique rémunérée et effectuée en marge du droit et de la législation, c'est-à-dire qui échappe souvent à la réglementation jugée trop contraignante, et aux charges fiscales. Ce phénomène prend des formes très variées en Algérie, notamment dans le secteur du privé où l'employé travaille dans des conditions difficiles et n'a ni assurance ni un salaire conséquent. Aussi, devant le manque de rigueur dans l'application de la réglementation en matière de protection des travailleurs et la montée en force du secteur privé, le travail informel prend des proportions importantes ces dernières années. La crise vécue dans des régions enclavées ces dernières années a aggravé la situation. Tous les constats aboutissent à un état des lieux critique. En fait, le travailleur du secteur privé ne jouit de la protection sociale que dans les quelques entreprises ayant atteint un certain stade de structuration et qui affichent l'ambition de s'inscrire dans le temps. A Tizi Ouzou, par exemple, la Cnas est catégorique. Sur 380 000 assurés sociaux, on recense moins de 100 000 salariés, dont une majeure partie vient du secteur public. Ce qui indique que le taux des salariés du secteur privé déclarés est très faible. Sur le terrain, les employés clandestins travaillent dans des conditions lamentables aussi. Aujourd'hui, ce fléau touche en grande partie les secteurs à forte densité de main-d'œuvre. En outre, le travail au noir n'est, avant tout, qu'un simple moyen de survie, à savoir les petits travaux de réparation, de gardiennage etc. Malgré plusieurs lois et réformes prises par les pouvoirs publics pour éradiquer l'activité informelle qui concerne, d'ailleurs, le monde entier et n'épargne aucune économie et touchant aussi bien les pays industrialisés que ceux en développement. De plus, il s'agit d'un secteur important, et qui est en croissance. Il reste, néanmoins, que la clé de réussite d'une formule ou d'un mécanisme réalisé dans n'importe quel pays, et d'appliquer une politique de bonne gestion des ressources humaines, qui est la base du développement des sociétés émergentes, et de savoir aussi développer l'échelle de valeurs d'un travailleur pour l'amener à contribuer au développement de son pays.