La ville de Béjaïa n'est pas restée en marge de la célébration de la Journée mondiale du travail. Bien au contraire, elle a vécu au rythme de cette date symbole du monde du travail. Bien sûr qu'on était loin des célébrations fastueuses marquées par des défilés grandioses, mais il reste que le 1er Mai a été marqué par les politiques. Trois activités sont à noter pour cette date symbole de la lutte des couches ouvrières. En effet, le PST, qui a appelé à une marche, a réussi le pari de drainer plusieurs centaines de personnes autour de son mot d'ordre. La marche de protestation du Parti socialiste des travailleurs a été conduite par Saddek Akrour, universitaire et actuel maire de Barbacha et Kamel Aïssat du Cnes depuis le TRB jusqu'à la Maison de la culture. Y ont pris part plusieurs syndicats, entre autres, le CLA, le Cnapest, le Snpssp, le Snapap, le Satef et l'Unpef, des syndicalistes et transfuges du Sete (Ugta) ainsi que toutes les couches ouvrières, les retraités, les travailleurs, les chômeurs et les étudiants. Les marcheurs ont tous crié au long du parcours, des slogan hostiles au pouvoir et connus du PST. «Pain, travail et démocratie» étaient les maîtres-mots de cette manifestation de célébration qui s'est achevée sur l'esplanade de la Maison de la culture par un meeting au cours duquel les intervenants ont dénoncé la politique libérale adoptée par le gouvernement, une «politique qui détruit l'économie nationale et ruine la vie des masses populaires, et qui est à l'origine de la misère sociale qui a gagné un pan entier de la population, notamment la couche ouvrière» de l'avis de Kamel Aïssat. Ce dernier a revendiqué une réelle politique créatrice d'emplois permanents, pour en finir, dira-t-il, avec le «néo-esclavage de l'emploi de jeunes». Pour sa part, M.Saddek Akrour a dénoncé la répression des syndicalistes et des émeutiers de la misère, tout en appelant le gouvernement à mettre en oeuvre «une politique au service des besoins sociaux des travailleurs, dont la santé, le logement et l'éducation». De son côté, le FLN a organisé une rencontre qui a regroupé des élus et des cadres du parti autour du développement local. Un thème générique qui a permis aux uns et aux autres de donner leur point de vue quant à la situation tant au niveau communal que celui de la wilaya de Béjaïa. La rencontre du FLN a été marquée par trois communications au cours desquelles il a été relevé le retard de développement enregistré par la wilaya, A noter aussi que la marche des facteurs a eu lieu, comme chaque année, dans une ambiance festive qui a vu la participation, pour la première fois, d'une femme, l'unique facteur féminin de Béjaïa.