Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
"Je suis attentif à toutes les voix qui s'élèvent en France contre le déni de l'histoire" Message du président Bouteflika à l'occasion du 63e anniversaire du 8 Mai 1945
A l'occasion des festivités commémoratives des massacres du 8 Mai 1945, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé à une "reconstitution historique, réaliste et sincère, d'un passé colonial qui a laissé des blessures profondes au sein du peuple algérien". Appelant également au recueillement à "la mémoire des dizaines de milliers de nos concitoyens tués, blessés, emprisonnés, humiliés par l'Etat colonial français et ses milices lors des tragiques événements du 8 mai 1945", des massacres perpétrés il y a un peu plus de soixante ans, notamment dans les régions de Sétif, Guelma et Kherrata, a-t-il dit.Le chef de l'Etat, dans son message lu par le ministre des Moudjahidine, Mohamed chérif Abbas, a mis en exergue ce crime commis par l'Etat colonial en rappelant très particulièrement : "Au moment où les peuples du monde entier fêtaient la victoire contre le nazisme, des défilés pacifiques et joyeux d'Algériens étaient organisés dans de nombreuses villes du pays. Ils entendaient à la fois célébrer la victoire contre le nazisme pour laquelle de nombreux Algériens avaient sacrifié leurs vies et affirmer leur désir de s'affranchir de la domination coloniale en brandissant le drapeau national". Dénonçant l'oppression coloniale contre les manifestants, le chef de l'Etat rappelle : "La réponse de l'Etat colonial français fut d'une insoutenable brutalité, illustrée notamment par les massacres de masse commis par l'aviation et la marine, les exécutions sommaires et les fours à chaux d'Héliopolis pour faire disparaître les traces de cette atroce barbarie qui déferla sur l'Algérie pendant plusieurs semaines". Abordant dans son message le présent, le président de la République, s'est dit "extrêmement attentif à toutes les voix qui -s'élèvent en France contre le déni de l'histoire". Non sans relever l'étrange révisionnisme, qui s'est emparé de certains secteurs de l'opinion française. "Nous sommes extrêmement attentifs à toutes les voix qui s'élèvent en France pour rompre avec le déni de l'histoire, en particulier en ce qui concerne le 8 mai 1945", a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat soulignera que ces voix "ouvrent la voie à une réconciliation véritable et durable entre le peuple algérien et français". Ceci dit, le président Abdelaziz Bouteflika enclenchera dans son message la vision des relations et l'amitié franco-algérienne : "Il est clair cependant que le déni de l'histoire, cet étrange révisionnisme qui s'est emparé de certains secteurs de l'opinion française ne contribue pas à approfondir des relations qui devraient privilégier la construction des solidarités du futur". Le Président a appelé à une "reconstitution historique". Il a ajouté que les martyrs du 8 mai 45 ont été d'abord et avant tout les "pionniers de la résistance anti-colonial de la nation algérienne qui débouchera sur le déclenchement de la Guerre de Libération nationale initiée le 1er novembre 1954 et la victoire politico-militaire du 5 juillet 1962". Le chef de l'Etat mettra l'accent fort dans son message en rappelant également que pour nous, Algériens, la commémoration du 8 Mai 1945 doit "exalter les sacrifices d'une génération de nos compatriotes pour abolir ce passé colonial et contribuer à l'émergence d'un monde multipolaire sur la liberté des nations et leur cœxistance pacifique". Il est important pour le premier magistrat du pays que ces pages noires et héroïques de notre histoire soient rappelées aux jeunes Algériens qui sauront ainsi le prix payé par leur peuple pour recouvrer sa liberté, sa dignité et son indépendance, a-t-il conclu.