Moins de 227 000 logements ruraux ont été réalisés et octroyés au niveau national jusqu'à fin mars 2008, dans le cadre du programme quinquennal de l'habitat (2005-2009), a indiqué, jeudi, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa. En réponse à une question orale d'un membre du Conseil de la nation, le ministre a souligné que "189 000 logements ruraux sont en cours de réalisation dans le cadre du programme qui compte 529 000 unités".Ce chiffre représente 37% du programme global de l'habitat qui compte 1 million 457 000 unités, tous types confondus, après l'introduction du programme complémentaire du président de la République destiné aux régions du Sud, des Hauts-Plateaux et du programme spécial de résorption de l'habitat précaire. Ces logements ruraux, a ajouté le ministre, "se répartissent sur 1 416 communes du pays, bien que le nombre des communes rurales soit de 948".Le ministre a précisé, à ce propos, que "l'Etat a élargi l'opération pour englober certaines régions semi-rurales dans le but de résorber la crise du logement"Rappelant les objectifs escomptés à travers l'octroi d'aides de l'Etat dans le cadre du Plan national de l'agriculture et du développement rural, M. Moussa a indiqué qu'"il s'agit essentiellement de développer les espaces agraires et ruraux, de fixer les populations rurales et de faciliter leur retour dans leurs régions qu'ils ont désertées pour des raisons sécuritaires".Après avoir cité les principaux textes régissant l'octroi des aides pour la construction de logements ruraux, le ministre a souligné "la mesure d'augmenter cette aide à 700 000 DA au lieu de 500 000 DA pour permettre à une catégorie plus large de la population d'en bénéficier". "Cette aide ne sera accordée ni à ceux ayant déjà bénéficié d'une aide de l'Etat ni à ceux dont le salaire mensuel est cinq fois supérieur au salaire national minimum garanti (SNMG)", a affirmé le ministre et d'expliquer que "toute personne remplissant les conditions sus-citées bénéficiera de cette mesure, le problème restera celui de la disponibilité de l'assiette foncière dans les communes", a-t-il conclu.