"Les médicaments qui circulent sur le marché sont conformes à la réglementation algérienne et sont régulièrement contrôlés", a noté le professeur Mansouri Mohamed Benslimane directeur général du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). A l'occasion d'une journée d'étude et d'information, organisée, hier, par le département pharmaceutique de l'université d'Alger, M. Mansouri Mohamed Benslimane a annoncé que "le LNCPP contrôle chaque année 20 000 médicaments". Il a précisé, à ce propos, que toutes les analyses de conformité réalisées par le LNCPP sur les médicaments importés n'ont décelé aucun produit contrefait. Néanmoins, les produits pharmaceutiques contrefaits arrivent à pénétrer le marché national. Au cours du mois de mai de l'année dernière, une vive polémique avait, pour rappel, éclaté à la suite de la découverte sur le marché de quantité d'insuline dont l'origine était inconnue. Une enquête a été même ouverte par la brigade économique et financière (BEFC). Il s'avèrera que cette mystérieuse insuline fut commercialisée par deux officines dépendant du réseau Endimed. Conclusion de l'enquête : l'insuline en question labellisée de manière frauduleuse Novo Nordisk, n'a pas été importée en Algérie par ce laboratoire ni par sa filiale algérienne Aldaph-Algérie. Ce cas de figure a été exposé aux étudiants du département de pharmacie de l'université d'Alger, qui étaient nombreux à assister à cette journée scientifique. Des ateliers sur les techniques de fabrication et de contrôle du médicament ont été organisés. Interrogé sur la formation octroyée aux étudiants, M. Moussa Arada, doyen de la faculté de médecine d'Alger, estime que la faculté de médecine a une mission de formation. "Notre faculté doit former des médecins, des chirurgiens dentistes et des pharmaciens pour notre pays, afin de soigner nos populations". "Cette formation nous la voulons de qualité, on ne tolère pas la médiocrité dans les sciences de la santé". "C'est le but de ces journées d'études qui permettent des mises à niveau pour nos pharmaciens et nos étudiants conformément aux standards internationaux", ajoute-t-il. Pour rappel, le département de pharmacie de l'université d'Alger compte 2 000 étudiants en pharmacie, encadrés par 39 enseignants. Interrogé sur les moyens de la faculté, M. Arada estime que le nombre d'enseignants est suffisant pour garantir une formation de qualité. La preuve, selon lui, est que le diplôme en pharmacie, octroyé par l'université d'Alger est reconnu au niveau international.