"On n'envisage pas d'augmenter le prix de l'eau, mais une fois la qualité du service améliorée et il y aura l'eau 24h/24, ce jour- là on pensera peut-être au prix. Il n'empêche, il faut sensibiliser les citoyens en sachant que dans plus de 600 APC les citoyens ne payent pas l'eau. Actuellement notre souci majeur est de réduire les déperditions, et mener une bonne gouvernance de la gestion de l'eau". C'est ce qu'a déclaré le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, hier, lors de la réunion annuelle regroupant les directeurs du secteur des 48 wilayas. "Je ne suis pas de l'avis de ceux qui disent que l'augmentation des prix est une solution pour régler le problème", a-t-il dit. Selon le ministre, ce n'est pas logique mais il faut plutôt sensibiliser le citoyen algérien à bien sauvegarder cette ressource. Lors de ce regroupement national des DHW, l'ordre du jour a concerné l'évaluation du bilan physique et financier de 2007, le plan d'action 2008 et les perspectives de développement à l'horizon 2013. "On est en avancement et le bilan est satisfaisant et positif" a lancé M. Sellal. Plus de 75% du programme quinquennal 2005/2009 ont été réalisés, soit tous les grands projets ont été réceptionnés tels Beni Haroun, Taksebt, Coudiat Acerdoune, le projet de MAO, le transfets des eaux de la nappe de Chott El Gharbi vers le sud des wilayas de plaines l'Ouest, ainsi que ceux des hautes plaines sétifiennes, les projets de dessalement de l'eau de mer d'El Hamma, et d'Oran avec 280m3/j. L'application du programme a coûté une enveloppe de l'ordre de 1 400 milliards de dinars, soit près de 19 milliards de dollars. Il reste les petits projets de proximité, les projets locaux dont le ministre a insisté à ce qu'ils soient finalisés avant la fin de l'année, "c'est notre défi dans ce secteur" note-il. M. Sellal dira, entre autre, qu'il faut passer à la sécurisation de l'alimentation en eau potable, à la conjugaison des effortspour l'irrigation de l'agriculture qui est un secteur productif, notamment vu la crise que vit actuellement le monde et l'envolée des prix des produits de première nécessité, " cela nous mène à penser à moyen et long termes à rationaliser cette source pour une meilleure économie d'eau aucune goutte du pays ne doit partir à gauche ou à droite, sachant que 65% des eaux sont destinées à l'agriculture et cela reste insuffisant", note le ministre. La dotation moyenne de l'alimentation en eau en Algérie est de 165m3/j/ habitant, alors qu'à Tunis est à 125m3/j/h, cela dit on est encore un pays pauvre en cette source. Il faut donc sensibiliser les citoyens et aussi pousser les fellahs à s'organiser pour bien gérer, puisqu'il est impératif que les directeurs du secteur dans les différents départements et les services de l'Office national de l'assainissement (ONA), l'Algérienne des eaux, et l'ANB, doivent s'impliquer afin de vérifier et d'accompagner les travaux des projets lancés, autrement dit, il faut qu'il y ait un service public permanent pour rationaliser la distribution de l'eau. En ce qui concerne les fuites et les déperditions celles-ci ont été réglées par les différentes interventions ainsi que par la réalisation de plusieurs projets de réhabilitation le réseaux d'AEP, il en reste néanmoins que 12 villes, la situation est en amélioration elle a baissé de 40% à 20%. En 2009 il faut accélérer la cadence à la bonne gouvernance de la gestion de l'eau dans l'objectif d'améliorer l'AEP à 180m3/j/h, dira M. Sellal Les maladies à transmission hydrique a enregistré une baisse de 9% à 2% la situation est en nette amélioration, selon les dires du ministre. Le taux de raccordement du réseau AEP a enregistré une augmentation de 92% en 2007. Concernant les perspectives du programme 2009/2013. Sur la base des projets en cours, l'Algérie disposera d'ici 2009 d'un parc de grand de mobilisation de la ressources, 35 stations d'épuration en cours de réalisations, 27 autres barrages en cours d'étude, réhabilitation des réseau d'AEP des retenues collinaires et des périmètres l'exploitation de trois projets des retenues collinaires pour l'irrigation de plus de 9 000 hectares, 6 stations d'assainissement, ainsi que l'adoption du schéma directeur de l'eau pour doter le secteur d'un outil de planification souple et efficace aux horizon 2025. Selon M. Sellal, la situation est plus équilibrée, mais beaucoup reste à faire. Il faut impérativement être à l'écoute du citoyen et achever la réalisation des petits ouvrages hydriques inscrits dans le cadre des programmes locaux pour améliorer la qualité de vie. La lutte contre le gaspillage et donc une bonne gouvernance devront constituer des objectifs impératifs à réaliser durant les prochaines années. Pour une meilleurs gouvernance de la gestion de l'eau", conclut-il.