Tlemcen, cette ville qui a été conquise autour du XIème siècle par les almoravides, un peuple berbère qui a étalé son hégémonie sur le Maghreb ainsi que certains pays d'Afrique notamment le Soudan et la Libye, recèle des richesses patrimoniales considérables. Les spécialistes de l'archéologie de la région n'ont eu de cesse à chaque occasion d'interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité, de sauvegarder ce patrimoine historique, témoin des civilisations numide, romaine et surtout arabo-musulmane. Ces mêmes spécialistes ont récemment attiré l'attention sur les dangers menaçant ces legs archéologiques en dépit des dizaines d'opérations de restauration nécessitant des millions de Dinars engagés depuis 1996, les sites historiques subissent encore les méfaits de l'homme, qui souvent par ignorance, cause des dégâts irréparables à cet héritage patrimonial détruisant par la même, un pan entier de l'histoire de la région, a-t-on indiqué à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine (18 avril au 18 mai). Par ailleurs, la vieille Médina de Tlemcen a bénéficié d'un accord de principe pour sa classification et sa promotion en un secteur protégé qui sera pris en charge par les services urbanistiques, culturels et archéologiques de la wilaya. Cet accord est “ le fruit d'intenses efforts fournis ” par les services compétents qui ont introduit “ un dossier important ” auprès du ministère de la Culture, a indiqué le conservateur du patrimoine culturel et archéologique de la direction de la culture de la wilaya de Tlemcen, Brahim Chenoufi, en marge des travaux d'une conférence internationale sur “ le tissu urbain de la vieille Médina ”organisée les 14 et 15 mai à la faculté de génie civil de l'université de Tlemcen.