Le groupe égyptien El Ezz vient d'avoir le feu vert pour le lancement de ses activités en Algérie. En effet, le Conseil national de l'investissement, lors de sa 36e session qui s'est tenue avant-hier, sous la présidence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a donné l'autorisation au groupe en question, spécialisé dans l'industrie lourde et la sidérurgie pour la réalisation des projets d'envergure qu'il compte concrétiser en Algérie, tel que cela a été souligné dans le communiqué du Conseil national de l'investissement ayant sanctionné les travaux de cette dernière session, l'autorisation concerne "la réalisation d'un complexe sidérurgique dans la zone industrielle de Bellara, dans la wilaya de Jijel à l'Est du pays, la réalisation d'une usine d'ammoniac et d'urée à Oran, lequel projet sera concrétisé en partenariat avec la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, l'extension de l'unité de fabrication de tuyaux en béton précontraint à une tôle du groupe ETRHB de Bejaia", entre autres. Ainsi, cette décision marque le début de la mise en route du plan d'investissement que le groupe égyptien El Ezz compte projeter en Algérie. Il est utile de préciser que le groupe d'affaires en question envisage d'injecter plusieurs millions de dollars sous forme d'investissements dans diverses branches d'activité industrielle en Algérie. Ainsi, moins d'une année après la manifestation d'intérêt de ce groupe pour investir en Algérie, suite à la venue de son président directeur général à Alger et son déplacement dans la zone de Bellara en août dernier, le groupe El Ezz vient d'avoir le feu vert du gouvernement pour le lancement de ses activités. Tel qu'il a été présenté par les milieux d'affaires cairotes, le groupe El Ezz Steel est considéré comme l'un des groupes industriels les plus performants que compte le secteur industriel de l'économie égyptienne. Celui-ci, qui prévoit un mégaprojet de complexe pour la production d'acier dans la zone de Bellara (Jijel), a réalisé en 2006, est-il utile de rappeler, une production de 5,3 millions de tonnes de produits sidérurgiques. Ce volume représente, selon les mêmes évaluations, pas moins de 65% du marché égyptien. Pour le projet prévu à Jijel, il est question d'un investissement de 750 millions de dollars qui comprend des installations qui permettront une production de pas moins de 1,5 million de tonnes d'acier par année. Selon les prévisions préalablement établies, la réalisation et l'entrée en activité de cet important projet, pour lequel une assiette foncière d'une superficie se situant entre les 120 et 200 hectares aurait été réservée, permettra de générer pas moins de 1 700 postes d'emploi directs, sans compter des centaines d'autres emplois indirects. Le groupe El Ezz Steel ne compte, tout de même pas se limiter à ce stade, puisqu'à long terme, a-t-on également affirmé dans les cercles proches du P-DG du groupe, Ahmed El Ezz, cet investissement est appelé à connaître une extension. Pour ce faire, a-t-on encore fait savoir, une enveloppe financière supplémentaire, d'un montant de 500 millions de dollars a été dégagée par l'investisseur pour le renforcement des capacités de production des équipements qui seront installés. Pour précision, le groupe El Ezz Steel dispose de pas moins de quatre investissements d'envergure dans son pays d'origine (Egypte), basés respectivement à Alexandrie, Sadat City, Ramadan City et Suez.