Le conventionnement du médecin traitant contribuera à l'amélioration de la prise en charge des assurés sociaux, des malades et de la qualité des soins. Ainsi, le premier site pilote pour la mise en œuvre du dispositif relatif au conventionnement du médecin traitant avec la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) sera opérationnel à Annaba dès novembre 2008, a annoncé jeudi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Intervenant à l'ouverture à Annaba d'une journée d'information sur le projet de conventionnement du médecin traitant, il a précisé que "ce site va cibler, dans une première phase, la population des retraités qui compte 17 000 personnes et leurs ayants-droit, soit un nombre total de 31 000 personnes". Le conventionnement du médecin traitant pour cette population permettra de compléter le système du tiers payant du médicament par celui des consultations médicales et, par conséquent, assurer aux bénéficiaires une dispense à l'avance des frais pour leurs soins médicaux de santé en général, a-t-il expliqué. Les étapes préparatoires à la mise en œuvre de ce dispositif, dont la journée d'information d'Annaba est le point de départ, comportent une phase de concertation avec les professionnels, une autre relative à l'adhésion des médecins à la convention au moyen d'un formulaire spécifique à la CNAS et enfin la phase du libre choix par les assurés et celle relative à la signature des conventions par les médecins concernés, a encore expliqué le ministre. Il a aussi assuré que des journées consacrées à la vulgarisation du conventionnement du médecin traitant en direction des professionnels et des assurés sociaux seront organisées avant le lancement.Outre l'instauration d'un véritable partenariat entre les médecins traitants des assurés sociaux et les organismes de sécurité sociale, ce dispositif, a-t-il rappelé, "vise à organiser, dans le respect des règles de la déontologie médicale, le suivi des assurés sociaux, à promouvoir la qualité des soins et à oeuvrer pour une meilleure utilisation des ressources de l'assurance maladie". En d'autres termes, les objectifs recherchés à travers la mise en œuvre de ce projet sont triples. D'abord l'amélioration de la qualité des prestations de la Sécurité sociale et l'accessibilité aux soins pour les assurés sociaux, la maîtrise des dépenses d'assurance maladie et enfin la promotion de la qualité des soins par un réel partenariat entre médecins et Sécurité sociale. D'autre parts, s'agissant de la carte électronique de l'assuré social Chiffa, dont la généralisation à l'échelle nationale est prévue dans les trois ans à venir, le ministre a fait état de la convocation, au 15 mai dernier, de 936 004 sur 1 114 782 assurés sociaux au niveau des cinq wilayas pilotes à savoir Annaba, Oum El-Bouaghi, Médéa, Boumerdès et Tlemcen pour bénéficier de cette carte."93 centres de paiement de la CNAS ont été déjà lancés dans ce cadre au niveau de ces wilayas", a indiqué le ministre qui d'après lui "la carte Chiffa va régler plusieurs problèmes notamment ceux de la sécurité des dépenses et les fraudes multiformes au préjudice de la CNAS".Sur un autre chapitre, celui des dépenses de l'assurance maladie qui ont atteint en 2007 plus de 140 milliards de DA, le ministre a indiqué que "des mesures ont été prises pour leur maîtrise". Ces mesures concernent la sélection d'une liste de médicaments remboursables sur la base de leur service médical rendu, de la promotion du médicament générique et du renforcement du dispositif de lutte contre les abus et les fraudes.