Du nouveau dans le système algérien du tiers payant. Les consultations pour les malades titulaires de cartes du tiers payant seront gratuites, à partir du mois prochain. Une convention entre le médecin traitant et la Sécurité sociale garantissant la gratuité des consultations pour le malade assuré social, sera, en effet, signée en début de mars. Selon le ministère du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale, cette opération concernera, dans une première phase, 17 000 retraités inscrits à Annaba, retenue comme wilaya pilote. Le système du tiers payant vise à prendre en charge des catégories spécifiques d'assurés tels que les malades chroniques, les retraités et les personnes à bas revenu. Cette procédure permettra aux bénéficiaires de se présenter pour une consultation médicale devant le médecin conventionné avec la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas), “sans rien payer”. Cette annonce faite, faut-t-il le dire, suite à la déclaration du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, il y a quelques jours, lors de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, où il a déclaré que la pharmacie, les médecins généralistes et les médecins spécialistes ainsi que les caisses de sécurité sociale avec le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale signeront, le 26 février, c'est-à-dire aujourd'hui, une convention qui permettra aux malades de se faire soigner gratuitement auprès de médecins de leur choix. Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale n'a pas donné les motifs de ce report. Quoi qu'il en soit, ce conventionnement du médecin traitant contribuera à l'amélioration de la prise en charge des assurés sociaux, des malades et de la qualité des soins. Il contribuera, par la même occasion, à changer les mentalités des citoyens qui ne passeront pas d'un médecin à un autre. Les objectifs recherchés à travers la mise en œuvre de ce projet sont triples. D'abord l'amélioration de la qualité des prestations de la sécurité sociale et l'accessibilité aux soins pour les assurés sociaux, la maîtrise des dépenses d'assurance maladie, et enfin la promotion de la qualité des soins par un réel partenariat entre médecins et sécurité sociale. Le conventionnement sera d'abord proposé aux médecins généralistes exerçant à titre libéral, puis étendu, à terme, aux médecins généralistes du secteur public dans le cadre de la contractualisation, avec un prolongement au médecin spécialiste pour les malades chroniques dans le cadre de la mise en œuvre concertée des protocoles de soins. L'opération sera élargie, vers la fin de l'année 2009, à d'autres wilayas là où la carte Chiffa est déjà opérationnelle. Adnane Cherih