Sonatrach a réussi à décrocher un contrat de réalisation d'une usine de ciment prévue à Relizane. Ce projet était, rappelons-le, tenu par le numéro deux mondial du ciment le suisse Holcim pour un montant de 180 millions de dollars, depuis déjà trois ans. Ce dernier a fait l'acquisition de trois gisements de calcaire d'une capacité de 500 000 tonnes chacun, tous situés dans la wilaya de Relizane. Les travaux devaient initialement commencer en 2005, mais le groupe suisse, qui a remporté ce contrat d'un montant de 144 millions d'euros à l'issue d'un appel d'offres international, n'a pas respecté les délais, selon le gouvernement. On ignore, cependant, si des sanctions financières sont prévues dans le cadre de cette annulation. Ce qui a poussé le gouvernement algérien, à résilier le contrat au profit de la société nationale des hydrocarbures Sonatrach, qui confirme ainsi sa stratégie de diversification de ses activités. Cette dernière, et selon les responsable de la direction, sera en charge d'extraction de calcaire et d'argile du site El-Barbar, de la commune de Aïn Rahma, et ce après l'expropriation et l'indemnisation des habitants du site. La capacité de cette future cimenterie, atteindra plus de 1 milliard 200 000 tonnes/an. Rappelons que plusieurs propositions étaient reçues, notamment de la part d'Orascom, et une autre firme émirienne, mais c'est Sonatrach qui a réussi à décrocher ce projet. Un projet qui pourra résoudre le problème délicat du ciment gris et blanc, dans les régions de l'Ouest du pays et qui pourra créer des centaines d'emplois, car il intervient dans un contexte extrêmement favorable avec la forte demande sur le ciment, dopée par le lancement en 2004 du programme du million de logements et d'importants projets d'infrastructure pour près de 100 milliards de dollars. Il faut dire que le groupe suisse s'est vu pris de court par son concurrent français Lafarge. Un groupe qui a toujours montré son intérêt pour le marché algérien. Ce dernier a renforcé, récemment, sa position en Algérie après l'acquisition de l'égyptien Orascom Cement pour près de 9 milliards d'euros. Cette acquisition permet au groupe français de réaliser un vieux projet d'installation directement en Algérie où Orascom Cement dispose de deux grandes cimenteries. La première à M'sila et la seconde est située à Sig dans la wilaya de Mascara. Lafarge a également pris une participation à hauteur de 35 % dans le capital de la cimenterie de Meftah, relevant de l'ERCC (Entreprise régionale des ciments du centre). Le groupe français envisage également de consentir un investissement de près d'un milliard d'euros sur le marché national. Le plan de développement, que le groupe français vient d'arrêter concernant le marché algérien s'étale sur une période de cinq ans, à savoir pour l'échéance 2013.