La Société de gestion des participations des conserveries, jus et boissons (SGP-Cojub) propose la cession totale de l'unité de production de Boufarik (Blida) du groupe Enajuc, a-t-on indiqué dans un avis à manifestation d'intérêt national et international. Spécialisée dans la production et commercialisation du jus et conserves, cette unité s'étend sur un terrain d'une superficie totale de 25 000 m⊃2; appartenant au domaine public, précise la SGP. Les cinq dernières entreprises publiques constituant actuellement le portefeuille de la SGP-Cojub devraient être privatisées d'ici fin 2008, avait indiqué récemment le président du directoire de cette SGP. Quant aux entreprises déjà privatisées durant ces quatre dernières années, elles sont une vingtaine entre conserveries, unités de production d'eau minérale et brasseries. Depuis son lancement, l'opération de privatisation des entreprises relevant de la SGP Cojub a pu rapporter quelque 12,41 milliards DA, permettant ainsi de maintenir 1 533 emplois et créer 708 nouveaux postes. Cependant, la privatisation de l'unité de Boufarik relance le débat sur la privatisation des entreprises publiques. Un processus qui s'est déclenché il y a quelques années et qui a pour but de se débarrasser des entreprises pas rentables. Rappelons qu'il y a quelques jours, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, en réponse aux questions des députés sur le bilan du programme des privatisations des entreprises en Algérie, a annoncé que le processus de privatisation des entreprises publiques été une réussite. Selon M. Temmar, les opérations de privatisation menées en Algérie depuis l'année 2003, ont rapporté au Trésor public 125 milliards de dinars auxquels s'ajoutent 871 milliards d'investissements consentis par les acquéreurs d'entreprises publiques dans le cadre du programme de privatisation. Ces investisseurs vont créer quelque 18 300 nouveaux emplois, tandis que 36 500 emplois ont été maintenus après les privatisations et 2 475 travailleurs ont été indemnisés dans le cadre du départ volontaire. D'autre part, les repreneurs se sont acquittés des 44 milliards de dinars de dettes contractées par les entreprises publiques durant la période allant de 2003 à la fin de 2007.