En application de la loi n°01-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement du territoire et du développement durable et de la loi n°90-25 du 18 novembre portant orientation foncière, et dans le cadre de l'étude du schéma national de conservation des sols et de lutte contre la désertification, actuellement en cours d'élaboration par le bureau d'études français BRL, le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural organisent, aujourd'hui, une journée d'étude à l'hôtel Mouflon d'Or. Cette rencontre permettra d'exposer le diagnostic de l'état des lieux de la mission I en matière de conservation des sols et de lutte contre la désertification aux membres du comité technique interministériel de suivi du schéma et aux représentants des différentes institutions nationales concernées. La rencontre aura notamment pour objet de consolider les orientations et les lignes directrices du schéma en contribuant à la définition des enjeux et des mesures à prendre pour la conservation des sols et la lute contre la désertification. Notre pays connaît, en l'absence d'une mise en œuvre pragmatique des instruments d'aménagement du territoire, de graves problèmes quant à la conservation des sols et la lutte contre la désertification. Les pertes en sols dues en grande partie aux actions anthropiques suite notamment au développement désordonné de l'urbanisation et des installations industrielles au niveau du littoral et des plaines telliennes, ne cessent de consommer à une allure terrifiante les terres à haute valeur agricole, constituant le potentiel productif de notre surface agricole utile. Quant aux bassins versants telliens, ceux-ci sont soumis à une érosion hydrique intense, causant le comblement d'un nombre important de barrages, limitant ainsi leur capacité utile et leur durée de vie. Les parcours steppiques, estimés à plus de 20 millions d'hectares et abritant près de 16 millions de têtes d'ovins, connaissent, malgré les interventions de mise en défens engagées par l'Etat, une dégradation alarmante des parcours et une désertification accélérée, mettant en péril une économie pastorale ancestrale, dont près de 4 millions de personnes y dépendent.