L'étude du Schéma national de conservation des sols et de lutte contre la désertification, effectuée par le bureau d'études français BRL, a fait l'objet, hier d'une journée d'étude technique relative à la problématique, organisée à l'hôtel le Mouflon d'Or.La rencontre a été organisée conjointement par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, à laquelle ont pris part plusieurs spécialistes de l'environnement.Ce schéma est le plus important parmi les 20 schémas d'aménagement du territoire selon M. Fiotmane directeur au Matet. Il a estimé que “ la problématique de l'érosion du sol est imminente et c'est pour cette raison que nous tentons d'asseoir une politique efficace dans ce sens ”. Il était donc question, hier, de présenter les premiers résultats de la première phase de l'étude parmi les quatre qu'elle englobe, il s'agit donc du chapitre de la conservation des sols et de la lutte contre la désertification. Ladite étude a été entamée au mois de janvier dernier pour une durée de sept mois. Elle s'inscrit dans le cadre de la loi n°01-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement du territoire et au développement durable et de la loi n°90-25 du 18 novembre 1990 portant orientation foncière. Elle aborde les deux aspects du sujets : la protection des sols et leur conservation et la désertification, phénomène intervenant en phase ultime de la dégradation des sols. Les différents espaces concernés par l'étude sont le littoral, le tell, la steppe et le domaine présaharien. Pour ce dernier, le problème est identifié puisque cette zone est déjà aride et désertique, le problème est donc focalisé sur le maintien de la palmeraie face à l'ensablement et sur la conservation de la fertilité des sols face au problème de salinité. La superficie étudiée est la celle concernée par les 17 bassins versants algériens répertoriés qui totalisent 393 747 km2 et représentent 16,5% du territoire national. Au sein de cet espace se trouvent les 32 millions d'hectares de parcours steppiques et présahariens. Ainsi, les zones qui nécessitent une intervention prioritaire ont été classées par ordre de priorité décroissant ; il s'agit donc de la zone tampon des hautes plaines, des aspects steppiques et présahariens, du plateau du Sersou, de la plaine de Biskra, des sols des plaines littorales, de la protection des plaines céréalières, des secteurs touchés par la déforestation et des bassins de subsidence des hautes plaines orientales.