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Le syndrome des inégalités salariales
Publié dans Le Maghreb le 05 - 06 - 2008


Les inégalités de salaires augmentent en Algérie : des gains démentiels pour les grands patrons, les très hauts placés et certaines fonctions dans l'Etat et chez le privé ; alors que les salaires des travailleurs sont un cure-dent pour les biens lotis. Les disparités sociales qui en découlent font un ravage dans le pays de l'or noir. Les Algériens dénoncent l'inégalité comme un mal qui ronge notre société. Le thème n'est pas nouveau. Et son retour en force ne surprend pas. Les syndicats eux-mêmes trébuchent plus qu'à leur tour sur les questions d'inégalité. Les attaques syndicales en 2006 et 2007 ont été pour le moins tardives. Le politique ne saurait comprendre que l'inégalité n'est qu'un symptôme. La rémunération ne dépend pas seulement de la prestation fournie par un individu, mais aussi d'une bonne part de hasard et de chance. L'économie de marché vers laquelle nous nous empressons aveuglément d'entrer n'offre aucune garantie qu'une prestation soit rentable. On doit simplement éviter de la pénaliser. L'alternative à ce système est dévastatrice. C'est la distribution par la collectivité et l'administration, donc une attaque contre le droit de propriété. L'offensive contre l'inégalité repose donc sur des bases très instables. L'individu, avec ses préférences et ses objectifs personnels, a d'autres objectifs que celui d'un niveau particulier d'inégalité : Il veut une juste rémunération de ses efforts et un système qui laisse chacun s'accomplir comme il l'entend. L'Etat algérien fait fausse route en parlant d'égalité des chances, en cherchant en réalité à atteindre une égalité des résultats. C'est cette erreur capitale qui a conduit aux dramatiques expériences du socialisme. Les économistes estiment que les inégalités augmentent. Et ne s'intéressent qu'aux grands groupes de travailleurs, ceux de la fonction publique par exemple ou ceux de Sonatrach ou Sonelgaz. C'est bien décevant. L'individu n'en a que faire du niveau d'inégalité par rapport au patron de Sonatrach ou d'Algérie Télécom. Personne n'a pour objectif ultime une rémunération en pourcentage de ce qu'un autre gagne. Chacun a ses propres ambitions, son objectif en termes de travail, de loisirs si un tant soit peu existent-elles et de famille. Si un problème d'inégalité existe, c'est ailleurs, dans la formation. Car c'est l'égalité des chances qui renforce la stabilité du système. Si les pays du Nord sont les plus égalitaires, c'est parce que leur système scolaire est le plus performant. L'inégalité des résultats trouve sa source non pas dans la libéralisation de l'économie ou l'écart de taxation, mais dans le système de formation. Evidemment, les syndicats devraient avancer sur cette piste pour relever les bas salaires. Mais qui est assez naïf pour croire qu'une attaque politique contre les salaires des grosses cylindrées de ce pays va changer ceux des employés? Le salaire disponible du ménage algérien moyen stagne depuis des années. Mais n'est-ce pas plutôt le fruit des augmentations d'impôts, taxes et cotisations recommandées par nos économistes? La redistribution des richesses est forcément arbitraire et elle a un rôle incitatif redoutable. Or, plus que jamais les incitations sont déterminantes. Cela aussi n'est pas nouveau: entre 1790 et 1792, la Grande-Bretagne a commencé à envoyer ses condamnés en Australie. L'opération s'effectuait selon un partenariat entre le privé, chargé du transport, et le public, qui le finançait. Le taux de décès était considérable (12%), selon l'écrivain Russell Roberts. Les incitations ont été alignées et le risque de décès intégré dans la compensation. Les capitaines de navire ont été rémunérés selon le nombre de passagers qui arrivaient vivants. En 1793, sur les 322 passagers, un seul est décédé. Les incitations peuvent faire des miracles. Mais les syndicats et les économistes de fonction ne sont pas les mieux placés pour en débattre.

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