Pour accroître le développement de son commerce de Gaz Liquide Naturel (GNL), le numéro un allemand de l'énergie basé à Essen, E.ON Ruhrgas AG, a annoncé, hier, avoir ouvert un bureau de représentation à Alger. But : progresser dans les importations de longue durée de GNL algérien, selon le groupe. Pour ce faire, E.ON Ruhrgas prévoit notamment une coopération avec la société nationale des hydrocarbures Sonatrach. Le géant allemand n'a pas précisé la nature de cette coopération ni si des discussions sont en cours avec la société algérienne. "Dans le futur, le GNL est un supplément traditionnel aux importateurs gaziers qui contribuera à la sécurité énergétique de l'Europe, et l'Algérie est un partenaire stratégique important sur ces bases", déclare Jochen Weise, responsable du trading de gaz mondial. Le GNL qui est transporté par tankers est en hausse dans les importations. Il représente 10% de la consommation européenne et atteindra 18% en 2020. Il faut dire que le GNL constitue une option pour assurer la sécurité d'approvisionnement de l'Europe à l'avenir. Dans ce sens, E.ON Ruhrgas travaille à identifier de nouvelles sources d'approvisionnement en GNL pour l'Europe. Ainsi, l'entreprise dispose d'un projet de terminal méthanier à Wilhelmshaven et participe à une étude de faisabilité pour la construction d'un terminal sur l'île de Krk en Croatie.De plus, un protocole a été signé concernant la construction d'un nouveau terminal méthanier sur le site d'Antifer au Havre. L'entreprise a par ailleurs réservé des capacités de régazéification de 1,7 milliard de m⊃3; par an dans le terminal de réception britannique de l'île de Grain. Pour rappel, E.ON Ruhrgas AG compte parmi les plus grandes sociétés gazières d'Europe. Elle réalise des ventes annuelles de 710 TWh de gaz naturel, dont 550 TWh sur le marché allemand et 160 TWh dans le reste de l'Europe. Son portefeuille d'approvisionnement est diversifié et orienté sur le long terme E.ON Ruhrgas dispoqse également de participations dans des gisements de gaz dans les secteurs norvégien et britannique de la mer du Nord, avec une production de gaz naturel en 2006 d'environ 725 millions de m⊃3; et de stockages de gaz naturel d'une capacité de 5,2 milliards de m⊃3; de gaz utile permettant d'assurer des livraisons en périodes de pointe saisonnière et l'optimisation des disponibilités.