Le différend opposant la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à ses deux partenaires espagnols, Repsol et Gas Natural, ne semble pas près de connaître son épilogue. Quelques semaines après l'annonce par le ministre de l'Energie des Mines, Chakib Khelil, du début de la livraison du gaz algérien sur le marché espagnol via le port du Barcelone, conformément aux accords conclus auparavant, le dossier des divergences entre la société nationale et les deux compagnies madrilènes au sujet du mégaprojet de Gassi Touil vient de connaître de nouveaux rebondissements. Selon des sources espagnoles, reprises avant-hier par certains médias, Repsol et Gas Natural viennent de relancer la procédure auprès des instances internationales visant à appuyer leurs réclamations d'indemnisation sur des prétendus préjudices qu'elles auraient subi du fait de l'annulation de l'accord portant sur le projet Gassi Touil. La réactivation des manœuvres des sociétés espagnoles intervient ainsi au moment où la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, pour sa part, ne cesse d'insister sur ses revendications d'indemnisation. Telles que rapportées par le journal électronique "Tout sur l'Algérie", les deux compagnies espagnoles ont fait savoir qu'"elles feront connaître officiellement leurs demandes d'indemnisation à la fin du mois de juin en cours". Ceci au moment où les mêmes sources espagnoles ont déclaré que "la procédure d'arbitrage international sur le dossier Gassi Touil se poursuit selon le calendrier établi". Sonatrach, pour sa part, a déposé, il y a quelques jours, auprès du Tribunal d'arbitrage sa propre demande d'indemnisation, dont le montant serait de plusieurs milliards de dollars, a ajouté la même source. En tout cas, pour la partie algérienne, les choses sont claires, à partir du moment où les Espagnols cherchent à politiser l'affaire en présentant la rupture du contrat de Gassi Touil comme une forme de nationalisation. Les groupes espagnols continuent de travailler correctement en Algérie, dans les mêmes conditions que toutes les autres compagnies internationales. Pour preuve, Repsol participe à de nombreux appels d'offres internationaux lancés par Sonatrach où il a même remporté récemment un contrat où, a-t-on fait savoir hier du côté du pétrolier algérien. En tout cas, devant cet état de fait, il a été fait savoir qu'en vue d'atténuer la tension entre les deux parties, un émissaire du chef du gouvernement espagnol aurait été reçu il y a quelques jours par des hauts responsables de l'Etat. Cette information a été confirmée par des sources reprises par la presse espagnole et selon laquelle l'émissaire en question serait venu proposer une rencontre au sommet entre le président algérien et le Premier ministre espagnol.