Un nouveau round de négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce est prévu pour ce mois de juin ou au plus tard, en juillet. C'est ce qu'a annoncé jeudi, le ministre du Commerce, M. Hachemi Djaâboub.Dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales au niveau du Sénat, le ministre a indiqué qu'il reste peu de questions auxquelles il faudra répondre dans le cadre du processus de négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC.Le ministre, qui a répondu aux questions des sénateurs portant sur de la dépendance alimentaire de l'Algérie envers l'extérieur, et la protection du produit locale face à l'invasion des produits étrangers dans le cadre de l'ouverture du marché, a indiqué que l'Algérie a importé pour 5 milliards de dollars d'aliments en 2007, dont la plupart sont subventionnés par l'Etat. Il s'agit en particulier, de légumes secs avec 150 000 tonnes, de sucre et de café, 1/3 des besoins en lait, dont 100 000 tonnes de poudre de lait. Pour ce qui est de la protection de la production locale de la concurrence étrangère, M. Djaâboub a tenu à préciser qu'il s'agit de la protéger de la concurrence déloyale, puisque la concurrence loyale est encouragée par l'Etat pour pouvoir améliorer la qualité de la production locale. Le ministre a rappelé les différents mécanismes adoptés par les autorités publiques dans ce cadre, notamment la réduction des droits de douane à 3 % pour les produits bruts et les équipements, la fixation de 15% de droits de douanes pour les produits semi-industrialisés et enfin 30% pour les produits industrialisés et finis. Dans le même contexte, il a rappelé que dans le cadre du processus de négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, il a été mis en place trois nouveaux décrets exécutifs, relatifs au droit anti-dumping, le droit compensatoire, appliqué en cas de vente d'un produit en Algérie subventionné par le pays d'origine, et enfin le décret relatif aux mesures de sauvegarde, concernant des mesures d'arrêt d'importation d'un produit qui représente une menace pour le produit local. Sur ce dernier point, il a rappelé la mesure prise par le gouvernement le 10 mai dernier concernant l'interdiction de l'importation de la viande bovine afin de préserver la richesse nationale. Il s'agit également du contrôle des opérations d'importation et d'exportation. Pour ce qui est des données, il a rappelé qu'il y a 20 équipes d'inspection et 3 800 agents pour le contrôle du marché et de la conformité des produits. S'agissant du contrôle des produits contrefaits et non conformes aux normes, il a indiqué que 140 000 containers ont été contrôlés, dont 2000 ont été refoulés pour non conformité à la règlementation. Dans ce contexte, le ministre a reconnu qu'il reste difficile d'éviter l'entrée de tous les produits à cause, parfois de la complicité de certains agents du contrôle.