Le conseil interministériel tenu ce dimanche, présidé par le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a examiné le dossier relatif à la création de centres de facilitation pour la petite et moyenne entreprise (PME), en application du décret exécutif n°03-79 du 25 février 2003, portant statut type desdits centres. Il est question de créer des centres de facilitation notamment, dans toutes les régions du sud et des Hauts- Plateaux afin de permettre l'émergence d'un environnement favorable à l'investissement et également pour accompagner les entreprises naissantes ou les porteurs de projets. Il est à noter que les régions du sud et des Hauts-Plateaux bénéficient d'une attention particulière concernant l'implantation de ces centres. Les pouvoirs publics, tout en s'attelant à encourager les nouveaux entrepreneurs à concrétiser leurs projets d'investissement par de multiples mesures incitatives, et ceci à travers tout le territoire national, le souci de faire en sorte que les chances soient égales les poussent à déployer davantage d'efforts dans les régions les moins démunies. Cette démarche, intervient après la décision du président de la République, évoquée dans son discours prononcé à l'occasion de la rencontre avec les cadres de la Nation, relatif à combattre le phénomène du régionalisme utilisé par certains membres du gouvernement dans l'application du programme de développement des régions. Dans ce cadre, le chef de l'Etat avait ordonné au chef du gouvernement de suivre cette question afin d'aider les wilayas qui restent toujours pauvres et éviter la naissance d'un autre fléaux de violence à cause du sentiment de la hogra et la ségrégations entre les régions du pays. Concernant la création des PME, le président Bouteflika, par la même occasion, a exhorté les banquiers à revoir la question des crédits destinées à certains projets qui sont, selon le chef de l'Etat, du bricolage et qui n'ont rien avoir avec la petite et moyenne entreprises. D'autre part, cette mesure, vient s'ajouter à plusieurs autres, et s'inscrit dans le cadre de la démarche gouvernementale qui vise à élargir le champ des opportunités et améliorer l'environnement de l'investissement, constamment. A cet effet, la mise en œuvre de ces centres de facilitation destinés, essentiellement, à la petite et moyenne entreprise, n'est ni la première et encore moins la dernière des mesures en faveur d'un segment économique qui a connu et ne cesse de connaître un substantiel développement et dont le rôle économique est de mieux en mieux perçu. D'autant que la petite et moyenne entreprises occupent une grande importance dans l'économie nationale, notamment au niveau de l'absorption du chômage vu leur fort degré d'intégration. D'ailleurs, cette importance, on la trouve dans les pays développés, puisque, la PME et la PMI bénéficient de la plus grande attention des pouvoirs publics parce qu'elles sont pourvoyeuses d'emploi et permettent une plus forte intégration de l'ensemble des composantes du tissu économique. En proposant une assistance technique appropriée à chacun des nouveaux entrepreneurs, les centres de facilitation, s'ils sont bien encadrés et motivés, peuvent, en effet, apporter un plus à un espace économique en pleine émergence et dont notre économie a fortement besoin pour mener à bien sa transition et consolider, sur le terrain, le principe majeur d'une économie de marché libre et solide : le savoir-faire de l'entreprise est le moteur du développement et le baromètre de toute croissance. Pour rappel, les centres de facilitation sont appelés à jouer un rôle important dans la création de nouvelles PME. Ils accompagnent les nouveaux entrepreneurs pour les aider à concrétiser leurs projets d'investissement par l'apport d'une assistance technique appropriée. De même qu'il existe des pépinières de PME installées auprès de certaines universités. Créées par le décret exécutif n°03-78 du 25 février 2003, elles hébergent et accompagnent, pour des périodes limitées dans le temps, les entreprises naissantes et les porteurs de projets.