Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux de la 6e session de la commission mixte algéro-émiratie, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a déclaré que l'Algérie et les EAU sont en phase d'une relation d'apprentissage et d'une vision pragmatique, selon le ministre qui a souligné qu'"il vaut mieux tenir un seul projet qui se réalise mieux que plusieurs sans concrétisation". Dans ce cadre, il a poursuivi que les contraintes objectives à la réalisation de certains projets d'investissement des EAU sont en phase de discussions afin de les lever. Ajoutant qu'il y a des choses sur lesquelles il faut travailler un peu plus entre les deux parties. Tout en appelant la nécessité de dynamiser le conseil d'hommes d'affaires créé entre les deux pays en 2006. M. Djoudi a souligné que les relations sont fortes entre les deux pays et la réunion de la commission mixte a permis d'évaluer les relations bilatérales et ce qu'il faut pour compléter le cadre juridique entre les deux pays, notamment dans les domaines économique, financier, et renforcer les relations d'investissement, notamment avec les discussions qui se déroulent sur la gestion des ports, la création d'un fonds d'investissement en Algérie et autres. Le ministre, a reconnu qu'il y a quelques problèmes à étudier avec la partie émiratie pour qu'il y ait plus d'investissements en Algérie dans les mois à venir. En réponse à une question du " Maghreb " sur la nature des contraintes, il à souligner que chaque investissement au monde rencontre des problèmes, expliquant que pour ce qui est des projets d'investissement des EAU, les contraintes sont relatives à la définition du code, au foncier, et aux relations avec des entreprises. Le ministre n'a pas manqué d'affirmer qu'il y a des projets en voie de réalisation alors que d'autres projets vont bénéficier de financements suite à la transformation de dette envers les Emiratis arabes unis en projets d'investissement. En réponse à une question du " Maghreb " pour ce qui est du cas d'Emaar, M. Djoudi s'est contenté de dire que cet investissement est en phase de discussion sur les contraintes avec les parties concernées. Dans ce contexte, il a ajouté que l'important c'est de savoir les conditions pour réaliser un projet, et également définir les modalités pour identifier les contraintes et les lever. Il y a lieu de rappeler que l'investissement d'Emaar est évalué à 5 milliards de dollars selon les chiffres fournis par le ministre de l'Industrie et la Promotion des investissements. Il y a lieu de noter que les travaux de la commission mixte algéro-émiratie tenus à huis clos hier au cercle militaire de Beni Messous à Alger seront scellés par la signature des accords de coopération. Il s'agit de quatre accords, notamment, la coopération dans le domaine de la pèche, la santé animale et la conservation vétérinaire, la protection des plantes et la conservation agricole, le développement durable et la protection de l'environnement et enfin un mémorandum d'entente dans le secteur des sports et de la jeunesse.