La Conférence ministérielle sur la recherche en santé, en Afrique, s'est clôturée jeudi à Alger. Au-delà des recommandations consignées dans la Déclaration d'Alger, cette rencontre a été marquée par la présence de deux ministres algériens. En effet, le désormais ex-ministre de la Santé, Amar Tou, a inauguré la conférence, puis laissé sa place à l'actuel ministre Saïd Barkat, nommé à la suite du remaniement gouvernemental survenu lundi dernier et où Ahmed Ouyahia a été nommé chef du gouvernement. Arrivé au cours de cette conférence, M.Barkat a pu assister à la session ministérielle, prendre part au débat et ainsi la clôturer. Aussi, le ministre s'est associé au directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la région Afrique, Luis Gomes Sambo, pour se déclarer «profondément satisfait» suite à la Déclaration d'Alger qui permettra à l'Afrique de «se présenter unie» et de «parler le même langage au Forum mondial de la santé de Bamako». Cette déclaration, qui a fait l'objet d'un large débat, abonde dans le même sens que celui d'Abuja (2006), Accra (2006) et Ouagadougou (2008), relevant que les pays africains «s'engagent à oeuvrer ensemble pour donner l'impulsion nécessaire au renforcement des systèmes nationaux des connaissances grâce à une optimisation des investissements». La même déclaration appelle «à une meilleure coordination des actions et au renforcement de la gestion afin d'améliorer la santé des populations du continent». M.Sambo a indiqué au sujet de cette déclaration que «ces éléments très importants vont consolider les résultats du Forum de Bamako où l'Afrique présentera une position commune». Cette position commune a été obtenue par l'engagement d'une quarantaine de pays représentés, notamment par 13 ministres et vice-ministres de la Santé, à lancer les actions et recommandations de la Déclaration d'Alger. Les quarante pays signataires ont invité les chercheurs, les institutions, ainsi que les réseaux de recherche à collaborer plus activement dans l'élaboration des priorités de recherche. Le Président Bouteflika a, lui aussi, dans un message adressé aux participants à la Conférence ministérielle, vivement recommandé de réfléchir à de nouvelles stratégies de développement et de financement de la recherche en Afrique. Le Président a aussi évoqué la loi d'orientation et de programmation à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique, promulguée en avril 2008. Cette loi prévoit une subvention globale de 100 milliards de dinars au secteur de la santé durant la période allant de 2008 à 2012, comme elle prévoit aussi la promulgation de textes juridiques portant sur le statut des chercheurs.