Le remaniement gouvernemental suscite un intérêt particulier dans l'Hexagone. Ainsi, l'animateur de l'émission Talk de Paris, diffusée vendredi soir sur France 24, n'a pas raté l'occasion du passage du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, pour évoquer la nomination de M. Ahmed Ouyahia à la tête de l'exécutif en remplacement de Abdelaziz Belkhadem. Ce à quoi le ministre a répondu que cette mesure n'obéit forcément à un recentrage et que "Ouyahia a fait ses preuves en tant que chef du gouvernement déjà auparavant". Il a également indiqué que M. Belkhadem va probablement se consacrer un peu au parti du Front de libération nationale (FLN), et s'occuper davantage des affaires du parti, avant de rappeler que ce dernier est ministre d'Etat et qu'il va donc continuer à siéger au conseil de gouvernement. M. Khelil révèlera également que le remaniement est dû au fait que plusieurs ministres étaient malades et devaient être remplacés. A une question sur les crises qui secouent le front social, M. Chakib Khelil a estimé que l'Algérie est le pays qui a le plus aidé les populations les plus défavorisées. "Nous avons à peu près 9 % du PIB considérés comme "filet social". Nous avons plusieurs ministères qui contribuent à cela, par exemple, le ministère de la Solidarité nationale qui est fait pour aider tous les handicapés, les personnes défavorisées", a-t-il indiqué. Il a également déclaré que "l'Etat a fait un effort incroyable depuis 2000 avec les différents programmes : le programme d'évolution économique, le nouveau programme en place de 150 md$ qui a déjà créé beaucoup d'emplois. Maintenant, nous avons à peu près 10 % de taux de chômage, alors que l'on avait démarré avec 32 %. Nous avions démarré avec 32 md$ de dette et nous sommes à peine à 5 md$ maintenant. Nous avons démarré avec 4 md$, nous en avons 120 md$".