Il ne faut pas croire que le festival de la musique Hawzie qui s'est clôturé vendredi dernier dans la ville de Tlemcen est une substitution du festival de la musique andalouse qui se maintient encore depuis 1974.Le Hawzi étant un sous genre de la musique classique andalouse ou plutôt un genre populaire à l'opposé de l'andalou qui est un genre savant, a son propre festival depuis l'an dernier. Pour la seconde fois la ville de Tlemcen censée être le berceau de ce style lyrique, a abrité du 18 au 26 la deuxième édition du festival national du hawzi qui s'est clôturé par la remise du premier trophée aux deux associations, “Awtar Tlemcen ” (Tlemcen) et “ El Fen El Açil ” (Koléa) qui se sont partagées le premier prix. Ce rendez- vous auquel ont participé pas moins de douze (12) associations artistiques, issues des écoles nationales de Tlemcen, d'Alger et de Constantine aux côtés de 10 orchestres nationaux et d'illustres chanteurs de Hawzi s'est déroulé au Grand Bassin “ Sahridj M'bedda ” de Tlemcen. Outre les représentations musicales, d'autres activités dont des projections de films, expositions d'instruments de musique, des conférences et des débats ont été au menu de cette rencontre qu'organise le ministère de la culture en collaboration avec les services de la wilaya de Tlemcen. Le festival du hawzi qui a seulement deux ans d'âge n'est pas la substitution de l'ancien festival andalou qui s'est arrêté l'an dernier, puisque selon ses promoteurs “ il entre dans le cadre de la nouvelle stratégie du ministère qui essaie de faire tourner des festivals sur le territoire national ”. Il faut dire qu'en été les festivals de tout genre prolifèrent un peu partout dans le territoire national permettant de dire que la chose culturelle frémit malgré les productions claudicantes. Les deux lauréats de ce rendez- vous lyrique ont raflé outre un montant de 200.000 dinars, le droit de participer au Festival international de la musique Hawzie prévu à Alger, a précisé le jury. Le troisième prix (100.000 dinars) est revenu à El Mouahidia de Nedroma et le prix d'encouragement à été décerné à l'association “ Ibn Badja ” de Mostaganem. Après avoir rendu son verdict, le jury a relevé quelques incohérences chez les participants qu'il a vivement conseillé de respecter lors des prochaines rencontres, les normes et standards en vigueur dans le Hawzi, et de s'en tenir strictement à ce genre et au programme arrêté préalablement par chaque association. La soirée de clôture a été animée par les artistes Meriem Ben Allel et Karim Boughazi qui ont interprété des chansons du répertoire Hawzi qui ont enchanté le public présent. Lors de cette seconde édition, un vibrant hommage a été rendu au défunt Cheikh Ahmed Malti qui dirigeait l'orchestre “ Riyad el andalous ” de Tlemcen, décédé quelques jours avant l'ouverture de la manifestation à l'âge de 64 ans.