Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est, depuis hier, dans l'île de Hokkaïdo, au Japon, où il a été invité officiellement par le Premier ministre du pays du soleil levant pour prendre part aux travaux du sommet du G8. Ce dernier (le sommet) se tiendra, faut-il le rappeler, à partir d'aujourd'hui et s'étalera sur une durée de trois jours. A son arrivée dans cette île de l'archipel, le chef de l'Etat a été accueilli par la gouverneur de la préfecture de Hokkaïdo, Harumi Takahashi, également président du G8 pour cette année, ont annoncé des sources officielles. Comme cela a été annoncé depuis quelques jours déjà, la problématique du développement durable de l'Afrique et les menaces qui guettent le continent noir en matière d'écologie et la lutte contre les facteurs générateurs de la pollution seront l'axe central de l'ordre du jour du sommet du G8 pour cette année. C'est en qualité de représentant de l'Afrique, dans son ensemble, aux côtés des autres présidents de pays africains qui y sont également invités, que le président de la République prendra part aux travaux du sommet du G8. «Le développement de l'Afrique constitue l'un des thèmes majeurs du Sommet du G8. Les autres priorités tournent autour de l'environnement et des changements climatiques ainsi que de la situation de l'économie mondiale», ont annoncé les sources officielles au sein du sommet. C'est dans cette perspective, en revanche, que le débat sur le fameux projet du Nepad (le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique), lancé par les principaux pays africains au début des années 2000, va être relancé à l'occasion de ce sommet en présence des chefs d'Etat des huit plus grandes puissances de ce monde, à savoir les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Russie, l'Allemagne, le Canada, la Grande Bretagne et le Japon. Les questions qui seront soulevées à cet effet devront être orientées vers la recherche des possibilités de développement des économies nationales du continent africain et la consolidation des relations de partenariat entre les pays de cette région (Afrique) avec les autres économies du monde industrialisé. Dans le sillage de la crise qui ébranle depuis plusieurs mois le marché mondial de produits agricoles et alimentaires, il sera également question de réitérer la nécessité et l'urgence de mettre en place les mécanismes adéquats pour freiner les effets de la famine aux peuples des pays les plus vulnérables. Tous ces défis devront donc être surmontés dans le cadre de la mise en application du Nepad. Ce projet de nouveau partenariat, sera, il est toujours utile de le préciser, défendu devant les membres du G8 par ses initiateurs qui sont respectivement le président algérien et ses homologues du Nigeria et de l'Afrique du sud. En outre, il est utile de souligner également que quelques semaines seulement avant la tenue de ce sommet du G8, le Japon a appelé à un dialogue élargi pour le renforcement de ses relations de partenariat avec le continent noir. Outre les questions liées au développement économique, la lutte contre la pauvreté et la famine, les relations doivent impérativement être développées entre les pays africains et le monde industrialisé en matière d'agriculture, d'environnement et de lutte contre les conséquences des changements climatiques.