La liste de 119 écoles privées agréées par l'Etat a été rendue publique, hier, par le ministère de l'Education nationale. Cette liste détaillée comporte les noms des établissements d'enseignement privés officiellement autorisés par l'Etat dans les wilayas d'Alger (78 écoles), Tizi-Ouzou (9 écoles), Annaba (7 écoles), Constantine (5 écoles), Béjaïa (4 écoles), Blida (3 écoles), Oran (3 écoles), Tlemcen (3 écoles) et Jijel (2 écoles). Les wilayas de Sétif, El Oued, Chlef, Mila et Boumerdes ont chacune une seule école privée agréée par l'Etat, selon le ministère de l'Education nationale. Il faut savoir que la publication de cette liste intervient après deux ans de polémiques et de débats sur les écoles privées en Algérie. Des différends ont opposé le gouvernement à plusieurs écoles privées notamment sur l'utilisation de la langue française dans l'enseignements ainsi que sur le contenu des programmes dispensés dans ces établissements. Il y a lieu de rappeler que le ministère de l'Education nationale a décidé, en 2007, d'interdire les écoles privées qui n'utilisent pas la langue arabe et n'appliquent pas les programmes d'enseignement officiels dispensés dans l'école publique. Il a donné aux écoles privées un délai pour se conformer à la réglementation. Plusieurs écoles ont été fermées en quelques mois, provoquant parfois la colère des parents d'élèves. Il faut noter que le taux de réussite au BEM cette année a atteint les 47,93%. Alors que le taux de réussite dans les écoles privées est de 32,65%. Ces résultats sont obtenus grâce aux mesures prises depuis le lancement des réformes, expliquent les responsables du département de Boubekeur Benbouzid.Ces mesures s'articulent autour de trois axes, à savoir la refonte de la pédagogie, les ressources humaines et le soutien à la scolarisation des élèves, ajoutent-ils. En revanche, le département de M. Benbouzid accorde actuellement à grand intérêt au secteur privé qui selon lui, est appelé à contribuer avec le ministère et à l'accompagner dans ses missions. En effet, lors d'une journée d'étude sur la stratégie du ministère de l'Education nationale en matière de prise en charge de l'éducation préparatoire, organisée par son département, y a quelques mois déjà, en avril dernier plus précisément le ministre a appelé, à ce propos, à la participation des secteurs publics hors éducation, le mouvement associatif et le secteur privé en particulier, à investir dans la prise en charge de l'éducation préparatoire et à accompagner le ministère dans le développement du secteur, en signalant que son département aidera les privés par des moyens considérables. "Il faut que les privés sachent que le ministère de l'Education nationale est là pour les aider afin d'accompagner le préscolaire" a-t-il dit. A noter que le secteur privé couvre actuellement 0,54 % seulement du secteur de l'enseignement.