Lors d'une rencontre de coordination des ministres des Affaires étrangères arabes, hier à Paris, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a souligné que l'appropriation du processus du projet d'Union pour la Méditerranée est l'affaire de chacun et de tous. En effet, cette réunion, qui a regroupé les ministres arabes, a permis de poursuivre les discussions et de mettre au point le projet de déclaration finale de l'UPM. Outre cela et dans le même sens, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé que plusieurs réunions de coordination ont eu déjà lieu à différents niveaux. Durant la réunion à laquelle a participé le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, les ministres arabes ont examiné un certain nombre de dispositions du projet de déclaration finale pour lesquelles la position arabe doit être précisée. Par ailleurs, M. Mourad Medelci estime que le projet de la déclaration doit être clair et porter les préoccupations de l'ensemble des pays membres, puisque une des caractéristiques de cette Union est de créer un cadre où chacun doit exprimer sa pensée. D'autre part, le diplomate algérien, en s'exprimant sur la question palestinienne, a affirmé que l'UPM ne doit pas ignorer la cause palestinienne. De son côté, M. Amr Moussa a mis en exergue, peu avant le début de la rencontre des ministres arabes, que la solution du conflit israélo-palestinien, que l'UPM pourrait appuyer, est connue : c'est l'arrêt de l'occupation des colonies, l'établissement d'un Etat palestinien et le retrait d'Israël des territoires occupés au Liban et en Syrie. Cependant, le projet de la déclaration finale, qui a été soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée hier à Paris, souligne que les pays membres de l'UPM s'engagent, entre autres, à faire rétablir la paix dans la région en coopérant dans la lutte contre le terrorisme et en faisant face aux nombreux défis, notamment économiques par la lutte contre la pauvreté et l'adoption d'une politique de défense de l'environnement pour réduire les effets des changements climatiques. A noter que le projet prévoit aussi la tenue d'un sommet tous les deux ans sanctionné par une déclaration politique et qui décidera des projets concrets à réaliser.