A la faveur de la volonté réciproque pour le renforcement des relations économiques entre les deux pays et à l'occasion de la visite qu'effectuera Angela Merkel, aujourd'hui et demain, à Alger, les milieux économiques allemands viennent de réitérer leur intérêt croissant pour le processus de privatisation des entreprises publiques en Algérie. C'est, du moins, l'ambition des quinze chefs d'entreprise formant la délégation qui accompagnera la chancelière allemande aujourd'hui. Ces derniers, en effet, ont affirmé leur détermination à investir sur le marché national, notamment sous forme de prises de participation dans le capital des entreprises à privatiser. Plusieurs secteurs d'activité, en tout cas, intéressent les Allemands en Algérie en dehors des créneaux traditionnels comme l'énergie et les hydrocarbures. Dans les branches mécaniques, électroniques et électroménagères, à titre d'exemple, les Allemands auront à agir en connaisseurs à partir du moment qu'ils sont déjà présents sur le marché algérien, et même la production des matériaux de construction, puisque le groupe allemand Knauf a annoncé, il y a quelques semaines, son intérêt pour une prise de participation dans le capital de certaines des cimenteries publiques dont le gouvernement a engagé le processus d'ouverture à l'investissement privé.D'autres analystes nourrissent également un certain optimisme quant aux atouts des milieux d'affaires allemands pour réussir leur pari en matière d'implication dans le processus des privatisations entamé ces dernières années en Algérie, eu égard à leur expérience non des moindres en la matière. Les hommes d'affaires et chefs d'entreprise de ce pays auront, en effet, à s'inspirer de leurs réalisations dans ce domaine et l'ensemble des privatisations qu'ils ont menées avec succès au début des années 1990, au lendemain de la chute du mur de Berlin qui a donné lieu à des privatisations généralisées et en série dans la République d'Allemagne de l'Est. Cette expérience peut, en tout cas, servir d'atout supplémentaire qui pourra jouer en faveur des milieux d'affaires allemands face à leurs rivaux des autres pays européens ou asiatiques. Connaissant la verve de leur volonté, même le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, dans l'une de ses déclarations précédentes a salué l'engagement et la volonté des groupes allemands qui accordent davantage d'importance à l'investissement sur le marché algérien. Le pays d'Angela Merkel, faut-il le mentionner, est déjà présent en Algérie où il compte quelque 140 entreprises, dont la majorité est constituée de PME/PMI, évoluant dans divers secteurs d'activité. En matière d'échanges commerciaux multiples, l'Allemagne est parmi les principaux partenaires de l'Algérie dont elle est le cinquième fournisseur. Parmi les principaux produits importés par l'Algérie de ce pays il y a lieu de citer les produits manufacturés, la pièce de rechange, les appareils électroniques et électroménagers et les médicaments, entre autres. Autant de produits que les Allemands peuvent bel et bien produire au niveau local ou relancer les entreprises publiques nationales évoluant dans ces branches d'activité.